Peut-on réduire le volume après chimiothérapie d’induction des carcinomes nasopharyngés localement évolués ? - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le but de ce travail était d’évaluer les résultats thérapeutiques de la chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie concomitante pour les carcinomes nasopharyngés localement évolués avec une désescalade dose–volume en tenant compte de la réponse à la chimiothérapie d’induction.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé les dossiers de onze patients atteints d’un carcinome nasopharyngé localement évolué (de stade T3-4 et/ou N2-3) traités par irradiation conformationelle tridimensionnelle dans notre institution. Tous les patients ont reçu une chimiothérapie d’induction selon le protocole du Groupe d’oncologie radiothérapie tête et cou (Gortec) NPC 2006 suivi d’une chimioradiothérapie avec du cisplatine hebdomadaire à 40mg/m2. La dose de prescription dans le résidu macroscopique tumoral et ganglionnaire après la chimiothérapie d’induction était de 70Gy. L’extension tumorale initiale a été incluse dans le volume intermédiaire recevant 60Gy. L’irradiation ganglionnaire prophylactique des territoires II-III-IV et V a été délivrée à la dose de 50Gy.
Résultats et analyse statistique |
Après un recul médian de 21 mois (extrêmes : 2–55 mois), huit patients étaient en situation de rémission complète (soit 72,7 %) et quatre sont décédés en situation de poursuite évolutive métastatique. Aucun cas de rechute locorégionale n’a été retrouvé. Les probabilités de survie globale et de survie sans métastase à 2 ans étaient respectivement de 81,8 % et 80 %. Nous n’avons constaté aucune toxicité neurologique symptomatique ou asymptomatique pour tous les patients.
Conclusion |
La réduction du volume tumoral macroscopique en tenant compte de la réponse à la chimiothérapie permet d’avoir une meilleure couverture du volume cible avec une protection optimale des organes sains, tout particulièrement les structures neurologiques et oculaires. Nos résultats carcinologiques préliminaires avec cette approche thérapeutique sont satisfaisants ; cependant ils devraient être validés par d’autres études prospectives et un nombre plus important de malades.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 836 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.