Existe-t-il encore des indications de la radiothérapie pour des affections bénignes, non tumorales ? Résultats d’une enquête de la pratique belge - 25/09/19
au nom du
Collège radiothérapie oncologique
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’utilisation de la radiothérapie dans la prise en charge des affections non cancéreuses reste l’objet de controverses, mais a aussi varié au cours des dernières décennies. Nous avons voulu établir un état de la situation actuelle en Belgique.
Matériel et méthodes |
Deux enquêtes précédentes ont été réalisées en 1995 et 1999 ; en 2016 le même questionnaire a été utilisé et envoyé aux 24 centres du pays. Vingt-deux centres ont répondu.
Résultats et analyse statistique |
Une diminution très importante du nombre de patients pris en charge a été observée : 364 patients en 2016, contre 961 en 1999 et 1118 en 1995. Les indications les plus fréquentes restaient la prévention des chéloïdes, des formations osseuses hétérotopiques et de la gynécomastie. Une nouvelle indication est apparue : les névralgies du trijumeau, traitées par radiochirurgie. Les traitements de l’exophtalmie maligne et des formations osseuses hétérotopiques étaient en net recul, passant de 79 et 232 patients en 1999 à 13 et 73 en 2016 ; 17 centres les considéraient toujours comme une indication potentielle. La prévention des sténoses coronariennes et le traitement de la dégénérescence maculaire, indication fréquente dans les enquêtes antérieures, n’étaient plus retenus et aucun patient atteint de verrues n’a été traité. Les affections inflammatoires n’étaient plus envisagées comme une indication possible, exceptée l’épine calcanéenne (un seul patient a été pris en charge). Le schéma de radiothérapie pour la prévention des formations osseuses hétérotopiques était assez homogène : une irradiation préopératoire de 7 ou 8Gy. Les chéloïdes étaient prises en charge par curiethérapie ou par radiothérapie externe avec une grande variabilité dans les schémas et doses : en curiethérapie, 10 à 18Gy en deux ou trois fractions et de 7 à 20Gy en une seule séance ou dix fractions pour la radiothérapie externe.
Conclusion |
Le recours aux irradiations pour le traitement des affections bénignes est en net recul en Belgique, mais avec un grand consensus concernant les indications acceptées.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 838 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.