L'impact de l'analyse de la morphologie du sperme sur le résultat de la FIV - 28/03/08
Résumé |
L'évaluation des paramètres spermatiques est mal corrélée aux résultats, avec un important chevauchement entre fertilité et infertilité. Les valeurs seuils pour une morphologie spermatique normale ont changé, passant de 80þ% en 1951 à 14 % aujourd'hui.
Dans notre service, nous observons un bon taux de fécondation avec une valeur seuil de 10 %, sans diminution du taux de grossesse. Seul un petit groupe de patients a réellement un faible taux de fécondation et requiert une ICSI. Utiliser la morphologie pour déterminer quel traitement proposer conduit à un nombre élevé d'ICSI inutiles, alors que l'ICSI est invasive et que l'évaluation de la morphologie, même avec de l'entraînement, est difficile.
Nous avons mené une étude prospective d'un an, sans analyse de la morphologie avant traitement. Si le sperme semblait normal dans son ensemble, avec plus d'un million de spermatozoïdes mobiles, nous pratiquions une FIV conventionnelle. Nous avons réalisé 400 cycles au total. Le taux global d'échec de fécondation était de 4 %. Le taux d'ICSI est passé de 61 % à 48 % après ce travail.
Aujourd'hui, nous n'étudions plus la morphologie spermatique et pratiquons une FIV au 1er cycle quand les valeurs spermatiques de base sont normales et qu'il y a plus d'un million de spermatozoïdes mobiles. Nous réalisons 150 ICSI en moins par an.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Analysis of sperm factors correlates rather poorly with results and there is a considerable overlap between fertility and infertility. The threshold values for normal sperm morphology have changed, falling from 80% in 1951 to around 14% today.
Using a threshold value of 10% normal sperm in the ejaculate, we find a high fertilisation rate and no reduction in pregnancy rate when performing conventional IVF in our department. Only a small group of these patients actually have such a low fertilisation rate that ICSI is required. Morphology analysis, even with training, is difficult, and using current morphology methods to establish the type of treatment to offer leads to an unnecessarily large number of ICSI being performed. It has to be remembered that ICSI is more invasive, more time-consuming and more expensive than conventional IVF.
We have conducted a prospective, one year study of not analysing morphology before treatment. If the sperm sample appears normal overall and there are more than one million motile spermatozoa after swim-up preparation, we perform conventional IVF. We included a total of 369 cycles. The overall fertilisation failure rate was 4% and the proportion of ICSI fell from 61% to 48% after this work.
As a result of this, we now no longer analyse sperm morphology, and we perform conventional IVF in the 1st cycle when we have normal sperm values and more than one million motile spermatozoa after swim-up. We thereby perform 150 fewer ICSI treatments per year.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : FIV, ICSI, Cycles, Infertilité, Morphologie, Paramètres Spermatiques, Seuil, Tératozoospermie, Tygerberg
Key words : IVF, ICSI, Cycles, Infertility, Morphology, Sperm analysis, Threshold, Teratozoospermia, Tygerberg
Plan
Vol 36 - N° S3
P. 69-73 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.