Selon la loi de bioéthique de 2004, une consultation d’oncofertilité doit être systématiquement proposée à toute femme en âge de procréer avant qu’elle ne soit exposée à un traitement potentiellement gonadotoxique. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la proportion des femmes âgées de moins de 40 ans, traitées par chimiothérapie pour un cancer du sein en Midi-Pyrénées, ayant bénéficié d’une consultation d’oncofertilité. L’un des objectifs secondaires était d’évaluer les connaissances des praticiens sur le sujet.

Il a été réalisé un croisement des bases de données du réseau d’oncologie en Midi-Pyrénées et des deux centres agréés pour la préservation de la fertilité dans la région. Un questionnaire praticien informatisé a été envoyé à tous les chirurgiens et oncologues susceptibles de prendre en charge ces patientes.

De 2012 et 2017, 667 femmes d’âge≤40 ans ont reçu un traitement par chimiothérapie (néo)adjuvante : seules 156 (23,4 %) ont eu accès à une consultation d’oncofertilité et 58 (8,7 %) ont bénéficié d’une préservation. Ce taux (23,4 %) retrouvé variait en fonction de l’âge des patientes allant de 56,9 % pour les 25–29 ans à 13,4 % pour les 35–39 ans et de l’établissement de prise en charge. Sur les 85 praticiens interrogés, 45 (55 %) ont répondu au questionnaire, et parmi eux 20 (44 %) savaient qu’il est possible de recourir à un traitement de stimulation ovarienne même dans les situations de cancer du sein hormono-dépendant et 13 (29 %) estimaient que le délai nécessaire à une préservation de la fertilité était supérieur à 1 mois.

Notre étude a mis en évidence une importante disparité dans l’accès à la consultation d’oncofertilité. Il est indispensable de continuer à mettre en place des actions d’information et de sensibilisation sur le sujet.

According to the 2004 Bioethics Act, oncofertility counselling must be systematically offered to all women of childbearing age before they are exposed to potentially gonadotoxic treatment. The main objective of this study was to evaluate the proportion of women under 40 years of age treated with chemotherapy for breast cancer in Midi-Pyrénées who have received an oncofertility consultation. A secondary objective was to assess practitioners’ knowledge on the subject.

A cross-reference was made between the databases of the oncology network in Midi-Pyrénées and the two approved centres for the preservation of fertility in the region. A computerized practitioner questionnaire was sent to all surgeons and oncologists who could manage these patients.

From 2012 and 2017, 667 women aged≤40 years received (neo)adjuvant chemotherapy treatment: only 156 (23.4%) had access to an oncofertility consultation and 58 (8.7%) received preservation. This rate (23.4%) varied according to the age of the patients, ranging from 56.9% for those aged 25–29 to 13.4% for those aged 35–39 and the managing institution. Of the 85 practitioners surveyed, 45 (55%) responded to the questionnaire, and of these 20 (44%) knew that ovarian stimulation treatment could be used even in hormone-dependent breast cancer situations and 13 (29%) of practitioners believed that the time required to preserve fertility was more than 1 month.

Our study revealed a significant disparity in access to oncofertility consultation. It is essential to set up information and awareness-raising actions on the subject.