Microsurgery is an unusual procedure in the theatres of military operations. We sought to analyze the state of microsurgical practices in the French medical treatment facilities (MTFs) deployed around the world in the 21st century. A retrospective study was conducted among all patients who were operated on in French forward surgical facilities between 2003 and 2015. Those who underwent microsurgical procedures for nerve injury, vascular injury, or extremity reconstruction were included. Only early vascular results were assessed. Among the 2589 patients operated on for an extremity injury during the study period, 56 (2.1%) were included, with the group composed of 29 patients with isolated nerve injuries, 28 patients with nerve and arterial injuries, and two patients with isolated arterial injuries, mostly at the hand level. Nerve procedures predominantly consisted of direct suturing, although autografting and nerve transfers were also performed. Thirteen microvascular repairs were carried out, including nine cases of proximal or digital revascularization; revascularization was successful in six of the nine cases. These procedures were completed by orthopedic surgeons trained in microsurgery, mostly under loupes magnification. Routine nerve repair in the field seems to be specific to French MTFs. Salvage of amputated or devascularized fingers in the combat zone had never been reported before. Such emphasizes the need to train deployed orthopedic surgeons to perform microsurgical procedures and to equip all MTFs with basic microsurgical sets and magnification means.

La microchirurgie est une pratique inhabituelle sur les théâtres d’opérations militaires. Notre objectif était d’analyser la pratique microchirurgicale dans les formations sanitaires françaises déployées dans le monde depuis les années 2000. Une étude rétrospective a été menée chez les patients opérés dans les structures chirurgicales de l’avant entre 2003 et 2015. Ont été inclus ceux traités par microchirurgie pour des lésions nerveuses, des lésions vasculaires, ou des gestes de reconstruction. Seuls les résultats vasculaires précoces ont été évalués. Parmi les 2589 patients opérés pour un traumatisme des membres durant la période étudiée, 56 (2,1 %) ont été inclus. Ils totalisaient 29 lésions nerveuses isolées, 28 lésions nerveuses et artérielles combinées et deux lésions artérielles isolées. Les gestes nerveux étaient essentiellement des sutures directes, mais des autogreffes et transferts nerveux ont aussi été effectués. Treize réparations microvasculaires ont été effectuées dont neuf revascularisations proximales ou digitales. Six des neuf revascularisations ont été réussies. Ces gestes ont été effectués par des chirurgiens orthopédistes formés à la microchirurgie, le plus souvent sous loupes grossissantes. La pratique courante de réparations nerveuses à l’avant semble être une spécificité française. La réalisation de revascularisations digitales dans les zones de combat n’avait jamais été rapportée auparavant. Cela plaide pour une formation à la microchirurgie des chirurgiens orthopédistes militaires projetables et pour un équipement microchirurgical minimal dans les formations sanitaires de l’avant.