Pour quelles patientes peut-on envisager une désescalade dans la prise en charge des carcinomes canalaires in situ ? - 17/10/19
For which patients could we consider de-escalation in the management of ductal carcinomas in situ?
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les carcinomes canalaires in situ (CCIS) du sein représentent 85 % à 90 % des cancers in situ du sein. Les recommandations actuelles pour la prise en charge des CCIS en France, publiée en 2015 par l’Institut National du Cancer (INCa), reposent sur l’exérèse chirurgicale des lésions, par une tumorectomie en berges saines (marges d’exérèse≥2mm) ou par une mastectomie en cas de lésions étendue. La radiothérapie est recommandée après traitement chirurgical conservateur. Pour certaines patientes, une désescalade thérapeutique parait envisageable aux vues des données de la littérature. Ainsi, il a été rapporté que la radiothérapie n’a pas d’impact majeur sur la survie globale et que son intérêt pourrait être discuté dans les situations les moins à risque de récidive invasive pour lesquelles la chirurgie seule pourrait être suffisante, sous réserve de marges suffisantes. Ces interrogations imposent la définition précise de populations à bas risque et de préciser l’intérêt de la prise en compte des outils d’aide à la décision et des nouveaux marqueurs moléculaires. La place de scores comme celui de l’Université de Californie du Sud – Van Nuys, et celle des tests génomiques comme le test Oncotype© DX DCIS (DCIS score) doivent être précisées. Les résultats attendus de plusieurs études prospectives en cours d’inclusion pourraient aller dans le sens d’une désescalade thérapeutique significative pour la prise en charge adjuvante des CCIS dans les années à venir. Il convient toutefois en attendant ces résultats de rester prudents et de privilégier l’inclusion des patientes dans des essais thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Ductal carcinomas in situ (DCIS) of the breast account for 85% to 90% of breast cancer in situ. Current recommendations for the management of DCIS in France are based on surgical excision of the lesions, lumpectomy in healthy margins (margins of excision≥2mm) or mastectomy in case of extensive lesions. Radiation therapy is recommended after conservative surgical treatment. However, it seems relevant for some patients to discuss the benefit of a therapeutic de-escalation. Indeed, it has been reported that radiotherapy has no major impact on overall survival and that its interest could be discussed in the low-risk situations of invasive recurrence for which surgery alone could be sufficient, subject to sufficient margins. These questions call for the precise definition of low risk populations and to clarify the importance of taking into account decision support tools and new molecular markers. The place of scores like that of the University of Southern California – Van Nuys, and that of genomic tests such as the Oncotype test© DX DCIS (DCIS score) need to be specified. The expected results of several prospective studies could go in the direction of a significant therapeutic de-escalation for the management of DCIS in the years to come. In the meantime, however, it is advisable to remain cautious and the inclusion of patients in clinical trials should be favored.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome canalaire in situ, Cancer du sein, Oncotype© DX DCIS, Radiothérapie, Désescalade, Dépistage
Keywords : Ductal carcinoma in situ, Breast cancer, Oncotype© DX DCIS, Radiotherapy, De-escalation, Screening
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