Tolérance des prothèses utilisées lors de la cure de prolapsus génitaux par voie vaginale. À propos de 317 cas - 29/03/08
H. Foulques
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But |
Donner les résultats d'une technique de cure de prolapsus par voie vaginale avec utilisation de prothèse de polypropylène et étudier les complications et leur prise en charge, en particulier les troubles sexuels.
Matériel et méthodes |
Étude prospective sur 48 mois de 317 patientes chez qui a été réalisée la pose d'une prothèse antéropostérieure fixée, en avant, à l'arc tendineux et, en arrière, aux muscles releveurs, associée à la réalisation d'une hystérectomie vaginale (75 % des cas). En cas d'antécédents chirurgicaux gynécologiques, pose isolée d'une bandelette antérieure ou postérieure (25 % des cas).
Résultats |
Les résultats fonctionnels sont bons (absence de récidive d'un prolapsus du troisième degré dans 93 % des cas). Le nombre d'expositions de prothèses est de 62 (19 %). Lorsqu'elles sont asymptomatiques (38 patientes dont 29 suivies au moins un an), elles n'ont pas nécessité de traitement chirurgical. Chez les femmes ayant des rapports sexuels, elles ont été mal supportées avec dyspareunie (30 cas), comme les rétractions de bandelettes (quatre cas). Ces complications ont nécessité 38 réinterventions.
Conclusion |
Le risque de dyspareunie est réel lors de la pose de bandelettes synthétiques. Chez les femmes sexuellement actives, il faut donc comparer le rapport bénéfices/risques de leur utilisation avec celui d'autres techniques (par exemple promontofixation par cœlioscopie). Toutefois, notre étude tend à confirmer l'intérêt de la mise en place de bandelettes synthétiques chez la femme âgée qui n'a plus de rapport sexuel, l'éventuelle exposition ultérieure de la bandelette n'entraînant alors pas de complications.
Abstract |
Objectives |
To give the results of a prosthetic technique in genital prolapse surgery using a polypropylene mesh and study the complications and their treatment, mainly sexual discomfort.
Materials and methods |
A prospective study conducted over a 48-month-period in 317 patients. Surgery included fixing of an anterio-posterior mesh to the tendinous arc at the front and to the levator ani at the rear, after vaginal hysterectomy (in 75% of the cases). In the event of previous surgery, a single anterior or posterior mesh was used (in 25% of the cases).
Results |
The functional results are good (no 3rd grade prolapse relapse in 93% of the cases). Prosthetic exposition occurred in 62 patients (19%) and did not need surgical treatment when asymptomatic (38 patients followed at least for one year in 29 cases). On the other hand, women with normal sexual function previous to surgery showed discomfort (dyspareunia) when complications occurred such as exposition (24%) and mesh retraction (3%). Thirty-eight new surgical procedures were necessary in these patients.
Conclusion |
Dyspareunia may occur after use of prosthetic reinforcement. One must certainly hesitate to propose this type of surgical approach for sexually active women without comparison with other surgical techniques (such as laparoscopic sacropexy). On the other hand, the use of mesh in vaginal surgery for genital prolapse appears to be useful and safe in elderly women who have no more sexual activity.
Mots clés : Chirurgie vaginale , Treillis de polypropylène , Exposition de prothèse , Troubles sexuels , Dyspareunie
Keywords:
Vaginal surgery
,
Prosthesis exposure
,
Dyspareunia
,
Polypropylene mesh
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 7
P. 653-659 - novembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
