Chimioprévention et chirurgie prophylactique du cancer de l'ovaire - 29/03/08
X. Deffieux [1, 2 et 3],
C. Touboul [1 et 2],
C. Uzan [1 et 4],
E. Faivre [1 et 2],
R. Frydman [1, 2 et 3],
H. Fernandez [1, 2 et 3],
P. Morice [1 et 4]
Voir les affiliationsRésumé |
Introduction |
Le cancer de l'ovaire reste une des tumeurs gynécologiques ayant le pronostic le plus défavorable, en particulier en raison d'un diagnostic retardé. L'objectif de cette étude était d'informer les cliniciens concernant les diverses stratégies de prévention qui ont été rapportées concernant le cancer de l'ovaire.
Matériel et méthode |
Revue de la littérature sur la base de données Medline. Mots clés utilisés (MeSH et non-MeSH) : prevention, chemoprevention, chimioprevention, ovarian cancer, ovarian, ovary, carcinoma, tumor, tumour.
Résultats |
La contraception hormonale combinée (estroprogestative) et le paracétamol semblent pourvoir diminuer le risque de développer un cancer de l'ovaire, à la différence de l'aspirine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des dérivés de la vitamine A. Toutefois, il est actuellement impossible d'en déduire des programmes de prévention en population générale. En revanche, une chimioprévention par contraception estroprogestative pourrait être proposée aux femmes présentant un risque accru de cancer de l'ovaire (mutation BRCA1, BRCA2, syndrome de Lynch) avant l'âge de 35–40 ans, âge auquel le traitement préventif le plus efficace semble bien être l'annexectomie prophylactique améliorant significativement la mortalité des femmes à très haut risque de cancer de l'ovaire.
Conclusion |
En population générale (bas risque), il faudra encore attendre de larges études randomisées avant de pouvoir proposer des chimiopréventions. Pour les femmes à haut risque, il semble licite de proposer une annexectomie prophylactique à partir de 35–40 ans ou au minimum une chimioprévention par contraception estroprogestative.
Abstract |
Introduction |
Ovarian cancer is the leading cause of death from gynaecological malignancy, especially because of late diagnosis. The objective of the study was to provide the clinician with current concepts regarding prevention of ovarian cancer.
Material and methods |
A computerized search of articles published was performed using the Medline database We performed a review of the literature (PubMed, Embase) using the following search terms (MeSH and non-MeSH): prevention, chemoprevention, chimioprevention, ovarian cancer, ovarian, ovary, carcinoma, tumor, tumour.
Results |
Oral contraceptive and acetaminophen use may provide substantial protection against ovarian cancer, whereas aspirin, carotenoids and non-steroidal anti-inflammatory agents do not decrease the risk. However, to date, there is no recommendation concerning low risk population. At the opposite, young women (< 35–40 years old) presenting with BRCA1 or 2 mutation or Lynch syndrome may be counseled for chemoprevention using oral contraceptive. For high risk women over 35–40 years old, prophylactic bilateral salpingo-oophorectomy should be performed. Indeed, it has been showed that prophylactic surgery significantly decrease mortality rates in high risk women.
Conclusion |
Large randomized studies are required to assess the efficacy of ovarian cancer chemoprevention in low risk women. High-risk women over 35–40 years old should be counseled for prophylactic salpingo-oophorectomy or for chemoprevention using oral contraceptive.
Mots clés : Prevention , Chemoprevention , Chimioprevention , Ovarian cancer , Ovarian , Ovary , Carcinoma , Tumor , Tumour
Keywords:
Prevention
,
Chemoprevention
,
Ovarian cancer
,
Ovarian
,
Ovary
,
Carcinoma
,
Prophylactic surgery
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 8
P. 756-763 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.