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Prévalence de l’éosinophilie sanguine dans la dermatite atopique modérée à sévère de l’adulte: étude rétrospective au CHU de Lille - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.114 
P. Marcant 1, , F. Dezoteux 1, 2, S. Azib 1, J. Giovannelli 2, 3, D. Staumont-Sallé 1, 2
1 Service de Dermatologie, CHU Lille 
2 Inserm U995 - LIRIC - Lille Inflammation Research International Center, University Lille 
3 Service épidémiologie, Économie de la santé et prévention, CHU Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La dermatite atopique (DA) est une maladie fréquente (4 % des adultes). La présence d’une éosinophilie circulante est couramment rapportée mais sa prévalence reste inconnue. L’association de cette éosinophilie à la sévérité de la maladie ou aux comorbidités atopiques est débattue. Récemment, une étude française en vie réelle a montré que le dupilumab, première biothérapie utilisée dans la DA modérée à sévère de l’adulte, était fréquemment responsable d’une éosinophilie (57 % des patients dans cette étude). Un état des lieux de l’éosinophilie chez les patients atteints de DA avant instauration d’un traitement systémique où du dupilumab s’avérait nécessaire.

Matériel et méthodes

L’objectif principal de cette étude était d’estimer la prévalence de l’éosinophilie sanguine dans la DA modérée à sévère de l’adulte, éligible à un traitement systémique. Les patients inclus étaient consultants ou hospitalisés dans le service de dermatologie du CHU de Lille entre 2010 et 2018, et n’avaient pas reçu de traitement systémique depuis au moins 3 mois. L’éosinophilie était définie par une valeur supérieure ou égale à 500/mm3. L’objectif secondaire était d’analyser l’association entre le taux d’éosinophiles et les données socio-démographiques, les comorbidités et la sévérité de la maladie.

Résultats

Sur cent-quarante patients inclus rétrospectivement, la prévalence de l’éosinophilie était de 62,1 % [53,5–70,1]. Respectivement 39,3 et 22,9 % des patients avaient un taux d’éosinophiles compris entre 500–1000 et supérieur à 1000/mm3. La présence d’une éosinophilie était associée de façon statistiquement significative avec une forme diffuse de la maladie et de manière étonnante à l’absence de tabagisme. Il n’était pas noté de corrélation entre le taux d’éosinophiles et la sévérité de la maladie ni avec les comorbidités atopiques.

Discussion

La prévalence de l’éosinophilie circulante dans la DA modérée à sévère de l’adulte était élevée, mais le taux d’éosinophiles sanguins était relativement faible, le plus souvent entre 500 et 1000/mm3. Aucune corrélation n’était mise en évidence entre l’éosinophilie et la sévérité de la maladie ni avec les comorbidités atopiques. Cependant, la toxicité cutanée voire systémique des éosinophiles est d’avantage liée à leur niveau d’activation qu’à leur nombre, et connaître ce niveau d’activation s’avèrera essentiel pour évaluer le potentiel effet délétère des éosinophiles dans la DA, et en particulier lorsque leur nombre augmente sous dupilumab.

Conclusion

La prévalence de l’éosinophilie chez les patients adultes atteints de DA modérée à sévère avant traitement systémique ou par dupilumab était de 62,1 % [53,5–70,1] dans notre étude, mais non corrélée à la sévérité de la maladie ni aux comorbidités. Une étude prospective sera menée prochainement pour caractériser le niveau d’activation des éosinophiles avant tout traitement systémique et sous dupilumab.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatite atopique, Dupilumab, Éosinophiles


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.114.


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 146 - N° 12S

P. A106-A107 - décembre 2019 Retour au numéro
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