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Exploration de lésions cutanéo-muqueuses en PCR multiplex dans le cadre d’une suspicion de syphilis - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.137 
P. Grange 1, A. Jary 2, C. Isnard 3, N. Benhaddou 4, M. Janier 5, P. Martinet 6, A. Vermersch 7, N. Dupin 3,
1 Institut Cochin U1016 équipe Aractingi, laboratoire de dermatologie - CNR IST bactériennes expertise Syphilis, groupe hospitalier AP–HP.5 
2 Service de virologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP 
3 Service de dermatologie-Vénéréologie et CeGIDD 
4 Service de bactériologie, Groupe hospitalier AP–HP.5 
5 Centre des MST, hôpital Saint-Louis, AP–HP, Paris 
6 CeGIDD Saint-Adrien, conseil Départemental 13, Marseille 
7 Service de dermatologie, hôpital Jean-Bernard, Valenciennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Depuis que l’examen au microscope à fond noir a été retiré de la nomenclature, il n’existe aucun examen accrédité et remboursé pour le diagnostic direct de la syphilis. Des techniques de PCR monoplex sont cependant utilisées par de nombreux laboratoires. L’objectif de ce travail était d’évaluer un test multiplex à partir de lésions cutanéo-muqueuses documentées chez des patients suspects de syphilis.

Matériel et méthodes

Les écouvillons ont été collectés chez des patients consultant dans 7 CeGIDD répartis sur toute la France. Le diagnostic de syphilis précoce reposait sur les critères du CDC. Les extraits d’ADN ont été testés avec le kit Allplex Genital ulcer Assay (Seegene) permettant de détecter les virus HSV1 et 2, VZV, CMV et les bactéries T. pallidum, H. ducreyi et C. trachomatis serovar L.

Résultats

L’étude a porté sur 389 patients dont 137 syphilis primaires, 13 syphilis primo-secondaires, 67 syphilis secondaires et 172 patients n’ayant pas la syphilis avec une sensibilité (Se) de 80 % et une spécificité (Sp) de 99 %. Syphilis primaire : 96 lésions génitales, TP 79 pos (Se 82 %), HSV (8), CMV (1), LGV (2), 6 neg pour tous les microbes et co-infection (Co-I) TP/LGV (1), TPA/HSV (5) ; 22 lésions anales, TP 15 pos (Se 71 %), HSV (4), CMV (1), LGV (2) et Co-I TP/CMV (1), TP/HSV (3) ; 15 lésions buccales, TP 11 pos (Se 85 %), HSV (3), 1 neg et Co-I TP/HSV (1) ; 4 lésions cutanées, TP 3 pos (Se 75 %), 1 neg. Syphilis primo-secondaire : 10 lésions génitales, TP 7 pos (Se 70 %), HSV (1), CMV (1), 1 neg et Co-I TP/CMV (1) ; 1 lésion anale TP pos (Se 100 %) ; 2 lésions buccales TP pos (Se 100 %). Syphilis secondaire : 28 lésions génitales, TP 20 pos (Se 83 %), HSV (2), CMV (1), 5 neg et Co-I TP/CMV (1), TP/HSV (1) ; 17 lésions anales, TP 10 pos (Se 67 %), HSV (3), CMV (2), 2 neg et Co-I TP/CMV (1), TP/HSV (1) ; 12 lésions buccales, TP 10 pos (Se 91 %), HSV (1), 1 neg et Co-I TP/HSV (1) ; 10 lésions cutanées, TP 7 pos (Se 78 %) et 3 neg. Les 172 lésions des patients n’ayant pas la syphilis correspondaient à : HSV (37 %) dont 48 ésions génitales, 14 anales, 1 buccale et 1 cutanée ; CMV (2,3 %) dont 2 génitales et 2 anales ; VZV (0,6 %) 1 génitale et LGV (0,6 %) 1 anale.

Discussion

La sensibilité et la spécificité de détection du génome de TP par ce test multiplex sont comparables au test de nested PCR validé (Se 84 % et Sp 100 %) et utilisé en routine par le CNR IST bactériennes expertise syphilis. Le mutiplexage permet d’identifier des co-infections principalement par HSV et d’identifier sur les lésions cutanéo-muqueuses non syphilitiques une part importante due aux virus herpès et dans une moindre mesure, au CMV, VZV et LGV.

Conclusion

L’utilisation d’une PCR multiplex est intéressante pour détecter, non seulement T. pallidum, mais aussi pour le diagnostic de co-infections à herpès rencontrées dans les écouvillons de patients présentant des ulcérations cutanéo-muqueuses.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : PCR multiplex, Syphilis


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Vol 146 - N° 12S

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