Caractérisation d’une population découverte positive à Mycoplasma genitalium au cours du dépistage des infections à chlamydia et gonocoque - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Lors d’un aménagement technique, notre laboratoire de bactériologie a temporairement cherché Mycoplasma genitalium (MG) parallèlement à Chlamydia trachomatis (CT) et Neisseria gonorrhoeae (NG) chez tous les patients dépistés, symptomatiques ou non, contrairement aux récentes recommandations en rapport avec la propension de MG à résister à l’azithromycine. Nous décrivons ici cette population incidemment dépistée positive.
Matériel et méthodes |
Étude descriptive, rétrospective. Tous les patients successifs bénéficiant d’une recherche de CT et NG au Centre de pathologie génitale et des IST de l’hôpital Saint-Louis du 13/03 au 03/05/19 ont eu en parallèle une recherche de MG (N.G/С.T/M.G Real-TM). Saisie et analyse des données : logiciel SPSS IBM Statistics version 22.
Résultats |
Sur 679 patients testés (sex-ratio=2,7–499 hommes/180 femmes), 34 (5 %) étaient MG+ (sex-ratio=7,5–30 hommes/4 femmes) dont l’âge moyen était de 34 ans [20–59]. Dix-neuf (55,8 %) étaient des hommes ayant des rapports sexuels (RS) avec des hommes (HSH), 11 (32,3 %) des hommes ayant des RS avec des femmes (HSF), 4 (11,7 %) des femmes hétérosexuelles. Le nombre moyen de partenaires était de 10/an [1–150]. Les différentes localisations étaient urinaire 55,8 % (19), anale 35,2 % (12), urétrale 8,8 % (3), cervico-vaginale 8,8 % (3) et pharyngée 2,9 % (1). Deux patients avaient plusieurs sites infectés (1° jet et anus) ; 15 (44 %) étaient co-infectés à CT et 8 (23 %) à NG. Deux patients (5,8 %) avaient des brûlures mictionnelles, 8 (23,2 %) un écoulement urétral, 20 (58 %) n’avaient aucun symptôme. Seuls 6 des patients symptomatiques n’étaient pas co-infectés par CT et NG. Trois ont reçu de l’azithromycine (guérison contrôlée chez 1 seul). Les patients MG+ asymptomatiques n’avaient pas reçu de traitement. Une corrélation significative existait entre le MG+ et le fait d’être HSH (p=0,002) et le fait d’avoir des partenaires multiples (p=0,001).
Conclusion |
Notre centre rapporte une fréquence élevée (5 %) d’infections à MG. Il s’agissait principalement d’hommes (sex-ratio près de 3 fois plus élevé chez les porteurs que dans la population testée), dont plus du 1/3 étaient des HSH. Le nombre de co-infections à CT et NG ne permet pas de tirer de conclusion sur la fréquence des symptômes dans cette population testée systématiquement ni d’en inférer la proportion de ceux qui, quoique porteurs de MG, n’auraient pas été traités conformément aux nouvelles recommandations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, IST, Mycoplasma genitalium
Plan
Vol 146 - N° 12S
P. A120 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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