S'abonner

Association entre mélanome et maladie de Kaposi avec excellente réponse thérapeutique aux anti-PD-1 - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.227 
A. Calugareanu 1, , C. Picard-Dahan 1, A. Jannic 1, V. Descamps 1, D. Kottler 1, R. Amode 1, L. Deschamps 2, F. Brunet-Possenti 1
1 Dermatologie 
2 Anatomopathologie, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La maladie de Kaposi et le mélanome ont en commun certains facteurs de risque, en particulier l’immunodépression. Cependant, bien que le nombre de patients immunodéprimés soit en constante augmentation (patients greffés notamment), il n’y a que très peu de cas d’association entre maladie de Kaposi et mélanome décrits dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un patient qui a présenté cette association et dont la prise en charge a été marquée par la rapide et spectaculaire efficacité d’un traitement par immunothérapie anti-PD-1.

Observations

Un patient d’ascendance européenne de 65 ans, VIH négatif, sans facteur d’immunodépression était suivi depuis 2012 pour une maladie de Kaposi classique avec une atteinte localisée aux membres inférieurs. En 2016 il présentait au niveau du mollet droit une lésion nodulaire violacée (Annexe AB), dont la croissance rapide avait motivé la réalisation d’une exérèse. L’analyse anatomopathologique était en faveur d’un mélanome de type SSM, Breslow 3,2mm stade IIB selon la classification AJCC 8e édition, non muté BRAF. Un bilan d’imagerie était réalisé, sans anomalie, puis une reprise ainsi qu’une procédure du ganglion sentinelle (négatif). En mars 2018, un traitement par anthracyclines était débuté du fait d’une aggravation brutale des lésions de Kaposi et du lymphœdème, sans grande efficacité. Un PET-TDM réalisé en mai 2018 dans le cadre du suivi du mélanome, montrait de multiples lésions nodulaires du membre inférieur gauche correspondant à la maladie de Kaposi mais également des foyers hypermétaboliques hépatiques, osseux et surrénalien. Une biopsie osseuse était réalisée, confirmant la métastase de mélanome. L’imagerie cérébrale était sans anomalie. Du fait du profil mutationnel BRAF sauvage et des cas précédemment rapportés dans la littérature de bonne réponse de maladie de Kaposi aux traitements par anti-PD1, une première ligne par pembrolizumab était initiée en juin 2018. La réponse clinique sur les lésions de Kaposi et sur le lymphœdème était très rapide, avec régression quasi complète dès la deuxième perfusion (Annexe AB). Concernant le mélanome, une première réponse partielle était objectivée par PET-TDM après la 5e perfusion. Après un an de traitement le patient ne présente plus de lésions de Kaposi et est en réponse quasi complète pour le mélanome. Aucun effet secondaire n’a été rapporté depuis l’instauration du traitement par anti-PD1.

Conclusion

Nous rapportons un cas rare d’association entre mélanome et maladie de Kaposi chez un patient séronégatif pour le VIH. Il est possible que cette association soit sous-diagnostiquée, du fait d’un aspect clinique parfois proche, en particulier pour les formes nodulaires de mélanome. Pour ce patient le traitement par anti-PD1 a été particulièrement intéressant, permettant un excellent contrôle simultané des deux néoplasies, avec une parfaite tolérance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD-1, Maladie de Kaposi, Mélanome


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.227.


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 146 - N° 12S

P. A167 - décembre 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Pemphigus superficiel induit par l’imatininb
  • M. Marcaillou, D. Stephanie, R. Prud’homme, C. Bedane
| Article suivant Article suivant
  • Carcinome adénoïde kystique primitivement cutané de la paroi abdominale en évolution métastatique au niveau ganglionnaire
  • F. Amatore, N. Macagno, E. Molines, M. Aymonier, C. Gaudy-Marqueste, J.-J. Grob, M.-A. Richard

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.