L’apport de la trichoscopie dans le diagnostic des alopécies : étude prospective de 602 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Les alopécies du cuir chevelu sont multiples, leur diagnostic nécessite des examens variables pouvant aller jusqu’à la biopsie cutanée. Les objectifs de notre étude concernaient l’apport de la trichoscopie comme outil non invasif de diagnostic des alopécies et l’évaluation de son utilité dans des cas difficiles d’alopécie.
Matériel et méthodes |
Une étude descriptive prospective était réalisée sur 602 patients atteints d’alopécie (504 non cicatricielles, 98 cicatricielles (confirmées par biopsie), sur une période de 2 ans. Nous avons utilisé le trichoscope digital Dinolite® (×50). Les résultats étaient saisis sur EPI info®, et comparés par Chi2.
Résultats |
Chez les 602 patients alopéciques, les points jaunes (60,1 %) étaient les signes trichoscopiques les plus fréquents, suivis par les cheveux duvets (39,7 %). Dans l’alopécie androgénétique : l’anisotrichie avec une diversité de diamètre supérieure à 20 % (p<0,001), les cheveux duvets (p<0,001), et les signes péripilaires (p<0,001) étaient des signes pathognomiques. Dans l’effluvium télogène : isotrichie, repousse des poils (p<0,001). Dans la pelade : les cheveux étaient en points d’exclamation (p=0,002). Dans la trichotillomanie : la trichoptilose, les cheveux de tulipe, les cheveux en arobase, étaient spécifiques (p<0,001). Dans la teigne tondante : les cheveux en virgule, les cheveux en tire-bouchon, l’aspect en code barre, étaient spécifiques (p<0,001). Dans le lichen pilaire : la gaine coulissante (p=0,0015). Dans le lupus discoïde : les bouchons cornés (p=0,0018), les vaisseaux arborescents (p<0,001) étaient spécifiques. Dans la folliculite décalvante : les cheveux en touffe, les pustules (p<0,001) étaient présents. La cellulite disséquante était caractérisée par les cheveux en touffe, la bulle de savon (p<0,001).
Discussion |
La trichoscopie est un moyen diagnostique incontournable, notre étude corrobore les résultats de l’étude de Chiramel et al qui a porté sur 120 cas, et a trouvé : les points jaunes (63,3 %) étaient les plus fréquents, suivi par les cheveux fins (40,8 %). Les diagnostics d’alopécie étaient les suivants : La pelade devant les points noirs (p<0,001), cheveux cadavérisés (p=0,024), cheveux en point d’exclamation (p<0,001). L’alopécie androgénétique devant : l’anisotrichie (p<0,001) et cheveux fins (p<0,001). La trichotillomanie devant : cheveux cassés (p<0,001), cheveux fourchus (p<0,001). La teigne devant : cheveux en virgule (p<0,001). Lupus discoïde devant : les vaisseaux arborescents (p=0,012). Les autres signes et les autres alopécies n’ont pas été étudiés.
Conclusion |
La trichoscopie est un outil non invasif, intéressant, utile pour le diagnostic rapide de l’alopécie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alopécie, Trichoscopie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.256. |
Vol 146 - N° 12S
P. A181-A182 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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