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Formation à la chirurgie au cours de l’internat de dermatologie en France : enquête auprès des jeunes dermatologues - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.255 
I. Nicoletis 1, , O. Cogrel 2, H. Mascitti 3, V. Leroy-Colavolpe 4, M. Benzaquen 5, M. Beylot-Barry 2, M. Samimi 1
1 Dermatologie, CHU, Tours 
2 Dermatologie, CHU, Bordeaux 
3 Dermatologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt 
4 Dermatologie, centre hospitalier de la Côte Basque, Bayonne 
5 Dermatologie, CHU, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La chirurgie dermatologique est une pratique essentielle en dermatologie, notamment pour la prise en charge des cancers cutanés. Aucune étude ne s’est précédemment intéressée à la formation chirurgicale des internes de dermatologie en France. Nos objectifs étaient d’évaluer la formation théorique et pratique de la chirurgie au cours de l’internat de dermatologie, l’activité chirurgicale des jeunes praticiens et les souhaits de formation des internes et jeunes praticiens.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une enquête nationale par questionnaires réalisée entre le 25 janvier et le 4 février 2019 auprès de deux populations-cibles : les internes engagés dans le DES de dermatologie et ayant déjà au moins 2 semestres validés en 2018 et les dermatologues ayant validé leur DES au cours des 5 dernières années (entre 2014 et 2018).

Résultats

Parmi 787 internes et jeunes praticiens, 361 (46 %) ont répondu à l’enquête. Les ressources pédagogiques majoritairement connues (>90 % des répondants) étaient le séminaire de chirurgie du CEDEF, l’atelier chirurgical des JDP et le DIU de chirurgie dermatologique. Un semestre dédié à la chirurgie avait été réalisé par 17,6 % des répondants. Concernant l’entraînement aux gestes requis pour le DES de dermatologie, la fréquence de réalisation des principaux actes de chirurgie carcinologique est reportée dans la (Annexe A). Concernant l’ensemble des actes chirurgicaux, les connaissances et compétences auto-rapportées par les internes sont décrites sur la (Annexe A). Les jeunes praticiens s’estimant « compétents » en chirurgie (25 % des répondants) avaient réalisé plus fréquemment un semestre dédié à la chirurgie (46,7 % vs 3,7 %, p<0,0001) ou le DIU de dermatologie chirurgicale (46,7 % vs 0 %, p<0,0001) au cours de leur internat. Les freins « majeurs » à la pratique chirurgicale étaient l’absence d’aide opératoire (40 % des répondants) et le « manque de formation ou d’expérience » (43 % des répondants). Le « manque d’intérêt personnel » n’était « pas du tout un frein » pour 53 % des praticiens.

Discussion

La majorité des répondants se déclare capable de réaliser une exérèse suture simple du tronc ou des membres. Toutefois, certains gestes plus complexes sont rarement réalisés au cours de l’internat et peu pratiqués par les dermatologues. La majorité des répondants à l’enquête était favorable à une formation chirurgicale complémentaire obligatoire au cours de l’internat. Outre l’optimisation des ressources pédagogiques existantes, une multiplication des cadres pratiques d’exercice (développement des stages « hors filière » en chirurgie, de stages interventionnels, inter-CHU), la mise en place de demi-journées obligatoires au bloc opératoire, et la création de nouvelles ressources pédagogiques telles que la simulation, nous apparaissent comme perspectives d’amélioration de la formation des internes à la dermatologie chirurgicale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chirurgie dermatologique, Formation, Internat de médecine


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.255.


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 146 - N° 12S

P. A181 - décembre 2019 Retour au numéro
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