Co-infection cutanée à virus zona-varicelle et coxsackie chez l’enfant - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Une dermatose vésiculeuse aiguë de l’enfant doit faire suspecter une infection aux virus du groupe herpès (virus varicelle-zona [VZV] ou un Herpes simplex virus) ou à enterovirus (virus coxsakie le plus souvent). Nous rapportons un cas original de co-infection cutanée à VZV et coxsackie chez une enfant.
Observations |
Une enfant de 2 ans était vue en consultation pour l’apparition de vésicules et bulles douloureuses depuis 24heures localisées au membre supérieur gauche. Elle n’avait a priori pas eu de varicelle. Sa mère n’avait pas eu de varicelle pendant la grossesse et avait eu une récurrence herpétique labiale récente. À l’examen la patiente était apyrétique. On notait des vésicules en bouquet de topographie métamérique à la face externe du membre supérieur gauche avec des bulles au 4 premiers doigts. Les vésiculo-bulles étaient entourées d’une auréole érythémateuse. Il existait un œdème locorégional douloureux. Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse. Les aires ganglionnaires, axillaires gauches notamment, étaient libres. Le reste de l’examen clinique était sans particularité. Quarante-huit heures après les premières lésions apparaissaient quelques vésicules à distance du membre supérieur gauche : tronc, aine, paupière supérieure gauche et joue droite. Un prélèvement par écouvillonnage du contenu d’une bulle mettait en évidence un VZV et un entérovirus (coxsackie A6 après séquençage) à l’aide de 2 PCR temps réel spécifiques. Les sondes utilisées dans les PCR assuraient la spécificité des résultats et l’introduction de contrôles qualité à chacune des étapes de l’analyse garantie l’exactitude du résultat.
Discussion |
Nous rapportons une observation de co-infection cutanée à VZV et entérovirus chez une enfant de 2 ans. Notre observation est originale car le tableau clinique comprend à la fois des éléments en faveur d’une infection à VZV et d’une infection à coxsackie. En faveur d’une infection à VZV on retient : la topographie métamérique traduisant la réactivation du virus sur le territoire d’innervation du ganglion nerveux infecté, le regroupement en bouquet des vésicules, la présence de vésicules à distance de la zone métamérique traduisant une probable virémie à VZV et l’absence d’antécédent de varicelle évoquant une varicelle pauci lésionnelle ou infraclinique (facteur de risque de zona du jeune enfant). En faveur d’une infection à coxsackie A6, on retient les vésiculo-bulles acrales de type dishydrose bulleuse.
Conclusion |
La co-infection cutanée par coxsackie et VZV n’a jamais été décrite dans la littérature à notre connaissance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Co-infection, Coxsackie, Zona
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.289. |
Vol 146 - N° 12S
P. A198 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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