Lésions psoriasiformes paradoxales du cuir chevelu induites par anti-TNF? dans une population de patients traités pour une maladie inflammatoire chronique de l’intestin : 30 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Les anti-TNFα sont utilisés de manière courante dans les pathologies inflammatoires dermatologiques, rhumatologiques et gastro-entérologiques. Un des effets secondaires bien décrit chez les patients atteints de maladie chronique inflammatoire de l’intestin (MICI) est l’apparition de lésions psoriasiformes paradoxales, dont la prise en charge n’est pas codifiée et dont l’impact est important, conduisant parfois à l’arrêt de la biothérapie en dépit de son efficacité sur la pathologie princeps.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, observationnelle, descriptive, monocentrique réalisée au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille de juin 2006 à mars 2019 concernant les patients suivis pour une MICI avec atteinte psoriasiforme paradoxale sévère du cuir chevelu.
Résultats |
Trente patients, dont 70 % de femmes, suivis pour une maladie de Crohn (90 %) ou une rectocolite hémorragique et présentant une atteinte sévère du cuir chevelu, traités par infliximab (n=17), adalimumab (n=12) ou certolizumab (n=1) ont été inclus. Les soins locaux étaient suffisants pour 6 patients. Du méthotrexate a été ajouté chez 15 patients et était efficace chez 9 d’entre eux. La biothérapie était arrêtée chez 17 patients. La reprise d’un autre anti-TNFα chez 7 patients provoquait la réapparition des lésions. Un remplacement par ustékinumab chez 8 patients permettait la disparition des lésions, ne persistait que l’atteinte plantaire chez 3 d’entre eux ; un remplacement par védolizumab chez 5 patients permettait d’obtenir une guérison cutanée.
Discussion |
La prise en charge des lésions psoriasiformes paradoxales nécessite d’envisager l’instauration de traitements topiques ou systémiques disponibles dans le traitement du psoriasis. À eux seuls ils peuvent suffire à améliorer l’atteinte cutanée et permettre la poursuite de l’anti-TNFα ; en cas d’échec d’autres molécules sont à présent disponibles dans le traitement des MICI, elles semblent moins responsables d’effets indésirables cutanés et peuvent représenter une bonne option thérapeutique dans les cas les plus sévères et complexes.
Conclusion |
Nous rapportons la deuxième série de patients traités par MTX pour une réaction paradoxale avec une efficacité qui semble intéressante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Éruption paradoxale, Éruption psoriasiforme, Maladie inflammatoire chronique de l’intestin
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.328. |
Vol 146 - N° 12S
P. A217 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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