Lymphangite sclérosante de la verge - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
La lymphangite sclérosante de la verge (LSV) est une affection bénigne rarement rencontrée, de fréquence sous-estimée. Nous en rapportons un nouveau cas.
Observation |
M. Z., 30 ans, s’est présenté pour une sensation de gêne de la verge évoluant depuis une semaine. L’interrogatoire notait la notion de rapport sexuel prolongé et intense précédant le début de la symptomatologie. L’examen a trouvé un cordon serpigineux proche du sillon balano-prépucial (SBP), de consistance ferme, cartilagineuse. Le reste de l’examen était sans anomalies. Un bilan à la recherche d’une IST, un prélèvement urétral, ainsi qu’un ECBU ont été pratiqué revenant négatifs. Une écho-Doppler du pénis ne montrait pas de thrombose de la veine dorsale superficielle. Un traitement à base d’AINS a été instauré aidé par l’abstinence sexuelle entrainant une régression rapide au bout de 2 semaines.
Discussion |
La LSV affecte souvent l’homme de 20 à 40 ans. Son étiopathogénie est encore inconnue. Notre observation souligne les principales caractéristiques de cette maladie : la notion d’une activité sexuelle intense précédant l’apparition des lésions de 24 à 48heures, la localisation proche du SBP d’un cordon serpigineux caractéristique, la normalité des examens biologiques et la résolution rapide spontanée ou sous anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le diagnostic est clinique. Aucun examen paraclinique n’est nécessaire. L’absence d’une thrombose de la veine dorsale superficielle de la verge permet d’éliminer la maladie de Mondor pénienne, qui constitue le principal diagnostic différentiel de la LSV.
Conclusion |
La LSV est une pathologie bénigne, dont la présentation clinique peut être spectaculaire. Ses différents aspects cliniques doivent être reconnus afin d’éviter des examens complémentaires inutiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphangite sclérosante de la verge, Maladie de Mondor
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.330. |
Vol 146 - N° 12S
P. A218 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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