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Apport des explorations photobiologiques pour le diagnostic des photodermatoses : étude rétrospective de 100 cas - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.356 
M. Ciszynski 1, , P. Pralong 2, M. Moncourier 2, M.-T. Leccia 2
1 Service de dermatologie, allergologie et photobiologie, CHU, Dijon 
2 Service de dermatologie, allergologie et photobiologie, CHU, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il existe peu de données bibliographiques sur la fréquence des différents types de photodermatoses et sur l’intérêt des explorations photobiologiques. Les photodermatoses sont souvent sous-diagnostiquées, en raison de la difficulté d’accès aux explorations photobiologiques. L’objectif principal de notre travail était de déterminer l’apport des explorations photobiologiques pour le diagnostic des photodermatoses. Les objectifs secondaires étaient d’étudier la fréquence des différents types de photodermatoses et le profil épidémiologique des patients atteints.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive, rétrospective et monocentrique qui a inclus 100 patients ayant bénéficié d’explorations photobiologiques entre juillet 2014 et décembre 2018 dans le service de dermatologie, d’allergologie et de photobiologie du CHU Grenoble Alpes. Les explorations photobiologiques ont été effectuées à l’aide d’une lampe Waldmann UV 802 L, et d’une lampe UVA1 haute pression Waldmann 700L. Elles ont comporté le calcul de la dose érythémateuse minimale, les phototests itératifs en UVA et UVB et des photopatchs tests, selon les données de l’interrogatoire.

Résultats

Sur les 100 patients, 98 dossiers étaient exploitables. Les tests photobiologiques étaient effectués en moyenne 7,5 ans après l’apparition des premiers symptômes. Ils ont permis de poser le diagnostic de photodermatose dans 59 % des cas. Ont été ainsi diagnostiqués 11 lucites polymorphes, 10 urticaires solaires, 9 lucites estivales bénignes, 5 dermatites actiniques chroniques, 7 eczéma atopiques photoaggravés, 2 photosensibilisations par voie systémique et 13 photosensibilisations de contact. Parmi les photosensibilisations de contact, 9 patients avaient une photoallergie aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, 3 une photoallergie aux filtres solaires, 2 une photoallergie au fragrance mix. Les explorations photobiologiques permettaient d’éliminer le diagnostic de photodermatose dans 42 % des cas. Les diagnostics évoqués alors étaient eczéma atopique, eczéma irritatif, eczéma de contact allergique, rosacée, dyschidrose, urticaire non solaire, etc. Dans 26 cas, le diagnostic restait indéterminé (26,5 % des explorations).

Discussion

Les résultats de notre étude objectivent que ce type d’exploration se révèle très utile, permettant de poser un diagnostic dans la majorité des cas chez des patients bien souvent en errance diagnostique. Dans notre série, les photosensibilisations de contact sont les photodermatoses les plus fréquentes, et sont dominées par les photoallergies aux anti-inflammatoires non stéroidiens, principalement le kétoprofène.

Conclusion

Notre étude souligne l’importance de la réalisation de tests photobiologiques pour préciser le diagnostic des photodermatoses. Ceci dans le but d’optimiser le traitement de ces dermatoses souvent très invalidantes au quotidien pour les patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Explorations photobiologiques, Photodermatose


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