Tolérance et efficacité de l’aprémilast chez les patients psoriasiques de plus de 65 ans - 20/11/19
GEM Resopso
Résumé |
Introduction |
Les essais de phase III dans le psoriasis excluent les patients fragiles et sous représentent en particulier les personnes âgées du fait de leurs comorbidités.
De nouvelles thérapeutiques ont été mises à disposition des dermatologues pour traiter le psoriasis depuis 3 ans, une « petite molécule », l’aprémilast et les anti-Il17 sécukinumab, ixékizumab, et brodalumab pour lesquelles peu de données sont disponibles dans la population âgée.
Nous proposons dans cette étude d’évaluer la tolérance et l’efficacité en pratique courante de l’aprémilast chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale avec analyse rétrospective des dossiers. Tous les patients psoriasiques chez lesquels avait été initié un traitement par aprémilast après la date d’anniversaire des 65 ans étaient inclus.
L’analyse statistique portait sur l’objectif principal : analyse des évènements indésirables et évènements indésirables graves (EIG), et leurs facteurs de risque. L’efficacité de ces traitements était évaluée sur le nombre de patients ayant atteint un PGA 0/1 (blanchi ou quasi blanchi) entre 3 et 6 mois.
Des courbes de maintien des traitements avec analyse des causes d’arrêt ont été réalisées avec des stratifications en fonction de l’âge (< 75 ans, 75–85 ans et>85 ans).
Résultats |
Au total, 136 patients ont été inclus (58,1 % hommes ; âge moyen : 72,9 ans). L’âge moyen de début de psoriasis était de 47,3 ans, 78,4 % souffraient de psoriasis en plaques et 18,2 % de rhumatisme psoriasique. Concernant les comorbidités : 55,1 % des patients avaient une HTA, 46,3 % une dyslipidémie et 22,1 % un diabète.
Le traitement a été arrêté par 54,4 % des patients. Les EI (56,6 %) étaient la 1re cause d’arrêt, suivis des échecs primaires (23,7 %) et des rechutes (9,2 %). Les 2 EI les plus fréquemment rapportés étaient des diarrhées (n=32) et des nausées (n=13) ; 18 patients ont rapporté des EIG : diarrhées (n=5), nausées (n=2), amaigrissement (n=2), dépression (n=2), insomnie (n=2), œdème du visage (n=1), psoriasis paradoxal (n=2) et céphalées (n=1). La fréquence des EI augmentait avec l’âge (83,3 % après 85 ans, p=0,007).
Le PGA moyen à l’initiation était de 3,1 et de 1,8 à 3 mois de traitement. Le taux moyen de maintien de l’aprémilast était de 4,2 mois chez les patients qui avaient arrêté le traitement.
Quand on stratifiait les patients selon l’âge, le taux de maintien semblait meilleur dans le groupe<75 ans en comparaison aux autres groupes (Fig. 1, p=0,08).
Conclusion |
L’aprémilast semble être une option thérapeutique efficace pour le psoriasis du sujet âgé. Le taux de maintien du traitement semble être meilleur dans la population<75 ans en comparaison aux patients plus âgés avec un plus grand nombre d’arrêts en raison d’évènements indésirables dans les groupes de 75–85 ans et>85 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aprémilast, Population âgée, Psoriasis, Tolérance
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.528. |
Vol 146 - N° 12S
P. A317 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?