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Statut vaccinal antitétanique chez les patients en consultation de plaie et cicatrisation - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.019 
C. Dubois 1, , F. Brigant 2, C. Lok 1, H. Toulaimat 2, A.-S. Dillies 2, N. Zitouni 1
1 Dermatologie, CHU Amiens, Amiens 
2 Dermatologie, CH Saint-Quentin, Saint-Quentin, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le tétanos est une toxi-infection aiguë grave, souvent mortelle, due à Clostridium tetani. Bien que le nombre de cas ait considérablement diminué en France ces 80 dernières années, il n’a pourtant pas disparu. Seule la vaccination antitétanique peut prévenir la survenue de cette infection. Les plaies chroniques sont la porte d’entrée des spores tétaniques dans 20 % des cas français. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la couverture vaccinale antitétanique chez les patients porteurs de plaie en consultation de plaie et cicatrisation en dermatologie. L’objectif secondaire consistait à étudier l’impact de différentes variables démographiques et médicales sur le statut vaccinal antitétanique des patients.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude épidémiologique transversale multicentrique au CH de Saint-Quentin et au CHU d’Amiens, du 1er novembre 2017 au 1er novembre 2018, incluant les patients consultant en consultation de plaie et cicatrisation. Les données concernant âge, sexe, catégorie socio-professionnelles, score ECOG, participation au service militaire, caractéristiques cliniques et durée d’évolution de leur plaie, ainsi que les antécédents pouvant influencer l’immunogénicité du vaccin (diabète, immunosuppression) étaient recueillis. Il leur était demandé s’ils connaissaient leur statut vaccinal antitétanique. Si ce n’était pas le cas, ou si la date du précédent rappel n’était pas précisée, une sérologie antitétanique était prescrite. Les patients étaient considérés immunisés s’ils avaient pu donner la date de leur dernier rappel et qu’ils étaient à jour, ou si la sérologie antitétanique était supérieure à 0,50 UI/mL. Ils étaient insuffisamment immunisés, et nécessitait donc un rappel vaccinal antitétanique, si la sérologie était inférieure à 0,50 UI/mL.

Résultats

Un total 357 patients étaient inclus dans l’étude dont 55,5 % de femmes. La moyenne d’âge était de 73 ans. Cinquante trois patients ont dû être exclus de l’analyse. Au total 30,26 % (n=92) des patients nécessitaient un rappel de vaccination antitétanique. Le fait d’avoir entre 75 et 84 ans (p=0,01)), de vivre en institution (p=0,001) et de présenter une immunosuppression (p<0,001) était associé au fait de ne pas être immunisé contre le tétanos.

Discussion

Avec 70 % de patients immunisés contre le tétanos, notre étude trouve une meilleure couverture vaccinale antitétanique que les 47 % et 44 % trouvés par Korber, Tiv et Guthmann. Cependant, il existe tout de même un défaut de couverture vaccinale qui peut s’expliquer par une dédiabolisation du tétanos par les médecins comme par les patients devant la rareté de la maladie.

Conclusion

Le tiers des patients suivis en dermatologie pour des plaies le plus souvent chroniques ne sont donc pas à jour de leur vaccination antitétanique alors qu’ils représentent une population particulièrement à risque. Le dermatologue tient donc une place de choix dans la mise à jour de ce vaccin.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : plaie chronique, tétanos, ulcères, vaccination antitétanique


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.019


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 146 - N° 12S

P. A49-A50 - décembre 2019 Retour au numéro
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