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Apport des tests cutanés et intérêt du iobitridol dans les hypersensibilités retardées aux produits de contraste iodés : série de 43 patients - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.047 
O. Gaudin 1, , O. Deschamps 1, T.-A. Duong 1, G. Gener 1, M. Paul 2, A. Luciani 3, O. Chosidow 1, P. Wolkenstein 1, S. Oro 1, H. Assier 1
1 Dermatologie 
2 Pharmacologie 
3 Radiologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les produits de contrastes iodés (PCI) peuvent induire des hypersensibilités retardées (HSR). Des classifications sont proposées pour aider à la prise en charge en raison d’allergies croisées mais sont parfois mises en défaut par manque de produits disponibles. Nous avons étudié l’apport des tests allergologiques dans la recherche des alternatives après HSR avec PCI imputable.

Matériel et méthodes

Cette série rétrospective monocentrique a inclus les patients vus entre 04/2015 et 02/2019 pour exploration d’une HSR aux PCI, comprenant des patch-tests (PT), suivis pour les molécules négatives de pricks et IDR (P/I), lus à 72heures. Les PCI testés étaient les suspects, ceux de notre structure et des alternatives si besoin. Les patients ayant des tests positifs pour une autre molécule que le PCI étaient exclus. Les données recueillies, étaient : type d’HSR, délai entre l’injection et l’HSR, PCI injecté, résultats des tests. Les allergies croisées étaient évaluées en fonction du PCI imputé, pour les allergies prouvées.

Résultats

Nous avons inclus 43 patients (22 femmes, âge moyen 61 ans) : 28 EMP, 9 PEAG, 4 DRESS et 2 HSR non précisées. Le délai médian entre l’injection du PCI et l’HSR était de 1,5jours (0,5–7), similaire selon le type d’HSR. Les PCI suspects étaient : iodixanol n=13 (30 %), iomeprol n=11 (26 %), iohexol n=6 (14 %), ioversol n=5 (12 %) et iobitridol n=4 (9 %), inconnu n=4 (9 %). Les tests comportaient en moyenne 6 PCI (3–11) par patient. Au total, 29 patients (67 %) avaient au moins 1 test positif (P+P/I) (Annexe A), parmi lesquels 21 (72 %) avaient une allergie croisée avec en moyenne 4 PCI positifs (2–9). Dans 8 cas (28 %) les P/I n’ont rien détecté de plus que les PT, dans 9 cas (31 %) ils permettaient le diagnostic et dans 13 cas (45 %) ils identifiaient d’autres allergies croisées. Quel que soit le PCI initialement responsable, la réaction croisée au iodixanol était la plus fréquente et celle à l’iobitridol, la moins fréquente. Pour 7 patients, il n’y avait aucune alternative de PCI intraveineux.

Discussion

Devant tout tableau évocateur de toxidermie, les PCI devraient faire systématiquement partie des enquêtes d’imputabilité. Les tests (P+IDR) sont très utiles au diagnostic (positivité 67 %) et pour le choix des alternatives, qui peuvent cependant être inexistantes pour certains patients. L’iobitridol, disponible en France, semble être la molécule présentant le moins de réactivité croisée après un épisode d’HSR aux PCI.

Conclusion

Concernant les HSR aux PCI, les réactions croisées sont fréquentes mais avec des taux variant selon les PCI incriminés. L’exploration allergologique doit associer PT et P/I dont l’iobitridol, pour personnaliser le choix de futurs PCI et aider à la substitution éventuelle (autre PCI, examen IRM ou sans injection). En cas d’urgence, lors d’antécédent d’HSR non explorée, l’iobitridol pourrait être proposé en priorité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Produits de contraste iodés, Tests épicutanés, toxidermies


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http ://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.047


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Vol 146 - N° 12S

P. A66-A67 - décembre 2019 Retour au numéro
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