Stratégie d’espacement et de diminution des doses de traitement par biothérapie dans le psoriasis cutané en rémission ou avec une faible activité : enquête de pratique - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Les biothérapies utilisées dans le psoriasis permettent le plus souvent un bon contrôle de la maladie. Nous manquons d’études pour évaluer les stratégies du traitement d’entretien. Dans cette étude, nous évaluons les stratégies d’adaptation des doses des biothérapies lors de l’obtention de la rémission du psoriasis.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une enquête de pratique menée via un questionnaire en ligne auprès des dermatologues membres du GEM Resopso. Les données démographiques et d’activité étaient recueillies ainsi que les stratégies d’adaptation des biothérapies en cas d’obtention de la rémission du psoriasis.
Résultats |
Cinquante quatre dermatologues (F : 65 %) ont répondu à l’enquête ; 96 % avaient une activité hospitalière. Tous les médecins initiaient ou renouvelaient des biothérapies. Les scores définissant le plus souvent la rémission ou activité faible étaient : DLQI≤3 (54 %), PASI≤3 (48 %), PGA≤1 (48 %), surface cutanée atteinte ≤1 % (46 %), PASI90 (46 %). Chez les patients avec un psoriasis d’activité faible ou en rémission, 50 % des dermatologues réalisaient une modification de traitement, après une durée de maintien de cette rémission le plus souvent de 12 mois (57 %). 33 % ne réalisaient jamais d’arrêt de traitement et 60,4 % parfois. En cas d’arrêt de traitement, aucun traitement n’était pris en relai dans 55 % des cas et un traitement local seul dans 33 % des cas. Un espacement des injections était réalisé « le plus souvent » ou « parfois » par 87,5 % des dermatologues. La stratégie d’espacement dépendait de la molécule (54 %) ou consistait à un espacement de semaine en semaine (21 %). Aucun traitement ou un traitement local n’était associé à cet espacement dans respectivement 57 % et 26 % des cas. Une stratégie d’espacement était réalisée pour toutes les biothérapies disponibles. Une diminution de la dose était proposée « parfois » dans 28 % des cas. Les éléments pris en compte dans la décision sont résumés dans le Annexe A. En cas de récidive du psoriasis après adaptation de posologie étaient réalisées : reprises des doses et fréquence selon l’AMM (57 %), reprise de la posologie précédente (15 %), reprise de la même biothérapie avec un schéma d’induction (18 %).
Discussion |
Cette enquête de pratique permet de montrer que les stratégies d’espacement et de diminution de doses sont réalisées en pratique clinique même s’il n’existe pas de recommandation précise à ce jour et selon des modalités variables. Les motivations peuvent être : trouver la dose minimale efficace, économique, ou témoigner du souhait du patient.
Conclusion |
Davantage de données seraient souhaitables pour préciser les modalités pratiques des stratégies d’adaptation de doses chez les patients en rémission ou d’activité faible. Il s’agit d’un enjeu économique (coût des traitements) et de santé publique (maintien au long court du traitement avec effets secondaires possibles).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Enquête de pratique, Psoriasis
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.069. |
Vol 146 - N° 12S
P. A80 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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