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Survie des patients traités pour un mélanome métastatique après arrêt de l’immunothérapie pour réponse objective ou toxicité : étude rétrospective de cohorte - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.089 
J. Valentin 1, , T. Ferté 2, V. Dorizy-Vuong 1, L. Dousset 1, C. Dutriaux 1, S. Prey 1, A. Pham-Ledard 1, 3, M. Beylot-Barry 1, 3, E. Gérard 1
1 Service de dermatologie 
2 Pôle de santé publique, Service d’information médicale, informatique et archivistique médicales (IAM), CHU de Bordeaux 
3 Inserm U1053, Oncogenèse des lymphomes cutanés, Université de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les immunothérapies ont considérablement amélioré la survie des patients atteints de mélanome métastatique. Il n’y a pas de recommandation sur la durée de traitement par anticorps anti-PD1 et les données de survie à 3 ans sont en faveur d’un maintien de la réponse dans le temps après arrêt du traitement. Notre objectif était d’évaluer la survie sans récidive des patients avec mélanome métastatique ayant arrêté l’immunothérapie par anti-PD1 pour réponse objective ou toxicité. L’objectif secondaire était d’étudier les facteurs associés à la récidive.

Matériel et méthodes

Inclusion rétrospective monocentrique d’avril 2014 à janvier 2019 de tous les patients avec mélanome métastatique ayant arrêté les anti-PD1 pour réponse objective ou toxicité. Exclusion des patients ayant reçu une double immunothérapie (anti PD1/anti CTLA4).

Résultats

Soixante cinq patients (11 %) correspondaient aux critères d’inclusion. Il s’agissait de 42 hommes (65 %), l’âge médian au diagnostic était de 64 ans, 22 patients (34 %) avaient une mutation BRAF, 11 patients (16 %) avaient des métastases cérébrales. L’anti-PD1 était administré au moins en 2me ligne chez 32 patients (49 %), après ipilimumab (n=14 ; 22 %) ou bithérapie ciblée (n=18 ; 28 %). L’immunothérapie était stoppée chez 28 patients pour toxicité (43 %), chez 25 pour réponse complète (RC) (38 %) et 12 pour réponse partielle (RP) ou maladie stable (MS) (19 %). La durée de suivi médian après arrêt du traitement était de 10 mois [0–40]. Parmi les 65 patients, 8 ont récidivé (12 %) à 8,5 mois de l’arrêt [2–12], 4 après arrêt pour toxicité, 3 après arrêt pour RC et 1 après arrêt pour MS. La survie sans progression était de 86 % à 1 an. L’analyse des critères associés à la récidive n’a pas permis de mettre en évidence d’association entre récidive et âge, sexe, taux de LDH, statut BRAF, présence de métastases cérébrales, traitements antérieurs, radiothérapie, durée de traitement par anti-PD1 et motif d’arrêt.

Discussion

Le taux de récidive (12 %) après arrêt des anti-PD1 et la survie sans progression (8,5 mois) sont comparables aux données publiées et suggèrent de proposer un arrêt de traitement après réponse objective même si les critères restent à définir. Dans la littérature, les arrêts de traitement pour RC sont moins associés aux récidives que les RP, MS ou toxicité. Dans notre étude, nous n’avons pas observé de différence significative entre ces sous-groupes mais la sur- représentation des arrêts pour toxicité (43 %) peut constituer un biais. La durée de traitement par anti-PD1 ne semble pas non plus influencer la récidive après arrêt du traitement.

Conclusion

Les données de cette cohorte confirment le maintien de la réponse anti tumorale après arrêt d’un anti-PD1 chez la majorité des patients. En l’absence de critères d’arrêt, la décision reste individuelle et l’étude de populations de cohortes multicentriques est nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Arrêt de traitement, Inhibiteur de check-point, Mélanome, Survie sans progression


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Vol 146 - N° 12S

P. A91 - décembre 2019 Retour au numéro
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