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Traitement des carcinomes épidermoïdes cutanés métastatiques et localement avancés par cémiplimab : étude prospective monocentrique - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.093 
F. Herms , J. Delyon, B. Baroudjian, A. De Masson, M. Bagot, C. Lebbé, N. Basset-Seguin
 Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le cémiplimab est le premier anti-programmed cell death 1 (anti-PD1) développé pour les carcinomes épidermoïdes cutanés métastatiques (CECm) et localement avancés (CECla). Le taux de réponse dans l’étude de phase 2 était de 47 %. L’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) a été obtenue en France en juillet 2018. Nous décrivons ici les caractéristiques des premiers patients traités et les réponses obtenues depuis cette date.

Matériel et méthodes

Étude observationnelle prospective monocentrique de l’unité d’oncodermatologie du service de dermatologie de l’hôpital Saint-Louis, Paris, entre juillet 2018 et mai 2019. Tous les patients traités par au moins 1 perfusion de cémiplimab pour CECm ou CECla ont été inclus. L’objectif principal était le taux de réponse à 3 mois et les objectifs secondaires étaient la description de la population et la tolérance du traitement.

Résultats

Douze patients étaient traités pendant la période de l’étude. Les patients avaient un âge médian de 73 ans (extrêmes : 44–86) et étaient majoritairement de sexe masculin (n=10, 83 %). Cinq patients (42 %) avaient un CECm. Six patients (50 %) avaient reçu de la radiothérapie préalable, 7 patients (58 %) de la chimiothérapie (5 fluoro-uracile et sels de platine avec ou sans cétuximab) et 3 (25 %) du cétuximab seul. Le CEC primitif était majoritairement situé sur la tête ou le cou (n=9, 75 %). À 3 mois, dans le groupe CECm, 3 (60 %) avaient une réponse objective (RO) dont 1 réponse complète (RC) et 2 réponses partielles (RP) ; 2 patients avaient une progression tumorale. Dans le groupe CECla, 3 (43 %) avaient une RO, dont 1 RC et 2 RP ; 3 patients avaient progressé et 1 n’a pas pu être évalué car est décédé d’une insuffisance cardiaque non liée au traitement avant l’évaluation. Quatre patients (33 %) avaient des effets indésirables (EI) de grade au moins égal à 1. Un patient greffé rénal de nouveau en hémodialyse a eu un rejet aigu de greffon nécessitant une détransplantation. Deux patients ont eu des symptômes rhumatologiques (pseudo-polyarthrite rhizomélique de grade 2 et polyarthralgie de grade 1) résolutifs après corticothérapie orale faible dose et 1 patient a eu une augmentation des enzymes musculaires, considérée non liée au traitement. Deux patients sont décédés, suite respectivement à une progression du CECm et à une décompensation cardiaque.

Discussion

Nous présentons la première étude en vie réelle de l’utilisation du cémiplimab pour les patients atteints de CECm et CECla. Les résultats sont en accord avec les données publiées, avec un taux de réponse d’environ 50 %, même en 2e ligne de traitement. La tolérance reste acceptable avec des EI majoritairement de grade 1 ou 2. Une étude de plus grande ampleur avec un suivi prolongé sont nécessaires.

Conclusion

L’intérêt du cémiplimab pour les patients atteints d’un CECm ou CECla est confirmé par les premières données en vie réelle, avec une tolérance acceptable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti PD1, Carcinome épidermoïde, Cémiplimab, efficacité


Plan


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Vol 146 - N° 12S

P. A93-A94 - décembre 2019 Retour au numéro
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