Évaluation des facteurs influençant la survenue des lésions méniscales secondaires à 5 ans de recul au décours d’une ligamentoplastie isolée du ligament croisé antérieur. Étude rétrospective, mono opérateur sur 234 patients au recul moyen de 9,5 ans - 21/11/19
Predictive factors for the occurence of meniscal lesions at least at five years follow-up of isolated ACL reconstruction: a retrospective, single operator study over 234 patients with a median follow up of 9.5 years
Résumé |
Introduction |
La reconstruction du LCA est fréquente et son résultat fonctionnel est lié au statut méniscal, garant de la préservation du capital cartilagineux. La plupart des études se focalisent sur les facteurs prédictifs d’échec des différents traitements méniscaux lors de cette chirurgie et sont multicentriques et à court terme. Notre objectif est de décrire les facteurs influençant la survenue des lésions méniscales secondaires au décours de ces reconstructions, associée ou non initialement à une lésion méniscale à moyen terme.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, mono-opérateur, sur tous les patients consécutifs ayant bénéficié d’une chirurgie de reconstruction isolée du LCA entre 2000 et 2012 en fonction de leur statut préopératoire clinique et sportif, des données peropératoires et du suivis à 24 mois. Trois plasties différentes ont été effectuées (tendon patellaire=67, DIDT mono-faisceau=115 et DIDT double-faisceau=52).
Résultats |
Sur 811 patients inclus ayant pu être suivis jusqu’à 24 mois, 234 ont remplis un suivis complet à au moins 5 ans de recul. Les trois groupes étaient comparables. À la chirurgie, on a retrouvé 51 % de lésions méniscales (35 % méniscales médiales, 9 % méniscales latérales et 7 % biméniscales). La prise en charge a abouti à 66 % de suture, 21 % d’abstention et 13 % de ménisectomies partielles. Au recul moyen de 9,5 ans, 25 % ne présentaient pas de lésion secondaire pour 20 % de lésions du ménisque médial, 4 % du ménisque latéral et 1 % de lésion bi méniscale. Le délai moyen de survenue était de 40±27 mois. Pour 6,8 % des patients, la reprise du même sport pré opératoire a été impossible au recul de deux ans. La survenue de lésions méniscales secondaires était corrélé au type de lésion méniscale à la chirurgie du LCA (pp=0,0002) et son traitement (p=0,0003) avec un taux plus important dans les sutures méniscales. Un diminution des activités sportives à 24 mois était également corrélé à leur survenue (pp=0,0002). Ces lésions étaient plus tardives après ligamentoplastie au tendon patellaire (p=0,01).
Discussion |
La présence de lésions méniscales lors de la prise en charge initiale des ruptures isolées du LCA est le principal facteur de survenue des lésions méniscales secondaires et doit impliquer un suivi prolongé au delà de 24 mois.
Conclusion |
Une diminution des activités sportives lors du suivi doit inciter à rechercher des lésions méniscales secondaires et au suivi prolongé, notamment après ligamentoplastie au tendon patellaire.
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Vol 105 - N° 8S
P. S143 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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