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Le “signe du dormeur” est évocateur de la présence d’une languette sous-méniscale interne. Validité et performance diagnostique versus l’arthroscopie et concordance avec l’IRM - 21/11/19

The “sleeper's sign” is suggestive of a medial sub-meniscal flap tear. Validity and diagnostic performance compared to arthroscopy and agreement with MR imaging

Doi : 10.1016/j.rcot.2019.09.113 
Edouard Lefevre 1, , Shahnaz Klouche 2, Hasan Basri Sezer 1, Antoine Gerometta 2, Olivier Grimaud 1, Alain Meyer 1, Serge Herman 2, Yoann Bohu 2, Nicolas Lefevre 2
1 Chirurgie orthopédique, Clinique du Sport Paris, Paris, France 
2 Clinique du Sport, Institut de l’Appareil Locomoteur Nollet, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La lésion méniscale est l’indication la plus fréquente d’arthroscopie du genou. Les lésions peuvent être simples répondant à un traitement conservateur bien mené, soit complexes et instables, telles que les languettes méniscales, nécessitant un geste de suture ou de résection sous arthroscopie. Leur méconnaissance entraine un retard de leur prise en charge thérapeutique, source de douleur et d’impotence fonctionnelle. Aucun test clinique spécifique n’existe aujourd’hui pour identifier une languette sous-méniscale interne (LSMI). L’objectif principal de cette étude était de décrire, d’évaluer et de valider la performance diagnostique d’un nouveau signe clinique, le “signe du dormeur” dans le diagnostic des LSMI.

Matériel et méthode

Une étude rétrospective mono-centrique a inclus une série continue de patients âgés de 18 à 55 ans opérés sous arthroscopie entre 2013 et 2015 pour une lésion méniscale médiale associée ou non à une lésion méniscale latérale. Etaient exclus les lésions méniscales latérales isolées et les lésions ligamentaires. L’étude a été menée selon les recommandations STARD, le test de référence étant la constatation per-opératoire d’une LSMI. Les comptes rendus de consultation préopératoire ont tous été analysés à la recherche du “signe du dormeur”. C’est une douleur nocturne, fémoro-tibiale interne survenant dans la position latérale en “chien de fusil” les 2 genoux en contact, d’intensité variable. La validité du signe a été évaluée par le coefficient kappa (k) et sa performance par la Sensibilité (Se), Spécificité (Sp), exactitude, Valeur Prédictive Positive (VPP) et Valeur Prédictive Négative (VPN).

Résultats

Parmi 667 dossiers d’arthroscopies initialement identifiés, 310 patients répondaient aux critères de sélection de l’étude, âge moyen 41,7±9,7 ans. Le “signe du dormeur” a été retrouvé chez 39 (12,6 %) patients et une LSMI a été constatée sous arthroscopie dans 47 (15,2 %) cas, avec une concordance substantielle entre ce signe et l’arthroscopie (k=0,78, p>10–4) ainsi qu’avec l’IRM (k=0,72, p>10–4). Les paramètres de performance du signe du dormeur étaient : Se=74,5±12,5 %, Sp=98,5±1,6 %, exactitude=96,9 %, VPP=89,7 %, VPN=95,6 %. L’IRM présentait une meilleure sensibilité (91,5±8 %). L’analyse multivariée a identifié comme facteurs de risque du signe du dormeur une LMSI à l’arthroscopie : OR=131,9 IC95 % [26,9–646,2], p>10-4 et un ?dème osseux à l’IRM : OR=13, IC95 % [1,9–7,1], p=0,008.

Conclusion

Le “signe du dormeur” est un nouveau signe clinique, simple, valide et performant dans le diagnostic d’une languette sous-méniscale interne. Il est utile dans la prise en charge du genou douloureux, aussi bien diagnostique (indication d’une IRM) que thérapeutique (indication chirurgicale).

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Vol 105 - N° 8S

P. S143 - décembre 2019 Retour au numéro
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  • Patellectomie verticale externe sous arthroscopie pour arthrose fémoro-patellaire
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  • Évaluation des facteurs influençant la survenue des lésions méniscales secondaires à 5 ans de recul au décours d’une ligamentoplastie isolée du ligament croisé antérieur. Étude rétrospective, mono opérateur sur 234 patients au recul moyen de 9,5 ans
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