L’apport de l’IRM dans la maladie de Kienböck stade III B de Lichtman dans les indications d’ostéotomie d’accourcissement du radius unicorticale - 27/11/19
Résumé |
La maladie de Kienböck est une nécrose avasculaire idiopathique du lunatum décrite par Kienböck en 1910, son histoire naturelle évolue vers le collapsus du carpe avec une évolution dégénérative secondaire. L’objectif est d’étudier l’apport de l’IRM dans la planification préopératoire pour une ostéotomie d’accourcissement du radius unicorticale stade 3B de Lichtman d’une série prospective monocentrique Chez vingt de nos patients porteurs d’un stade IIIb de la classification de Lichtman. Entre mars 2014 et juin 2017, tous nos patients (9 hommes et 11 femmes) ont pu bénéficier d’une IRM préopératoire montrant la vitalité des fragments du lunatum pour une ostéotomie d’accourcissement du radius unicorticale en zone métaphysaire par voie antérieure de Henry. Tous les patients ont été revus avec un recul moyen de 45 mois. L’âge moyen était de 35,02 ans (20 à 55 ans). L’accourcissement moyen était de 2mm. Les troubles consistent en des douleurs à début insidieux situées à la face dorsale du poignet, une limitation de la mobilité, une diminution de la force de préhension de la main par comparaison avec le côté sain (JAMAR). Tous les patients revus ont fait l’objet d’une appréciation clinique pour la douleur, la mobilité et la force de préhension selon le score de DASH. Pour la mobilité nous notons une amélioration avec un angle moyen de mobilité de la flexion-extension du poignet de 121°. La force de préhension a été améliorée en moyenne de 25 %. Sur le plan radiologique : pas de diminution de la hauteur du carpe, pas d’aggravation du collapsus du lunatum ni de modification des os du carpe. Tous les patients ont pu reprendre leur activité professionnelle antérieure et nous ne déplorons aucune complication L’IRM reste un examen de choix dans l’indication thérapeutique surtout dans le stade III B de Lichtman est souvent difficile, sachant qu’il n’existe, comme dans beaucoup d’autres pathologies, aucune corrélation entre les lésions observées et le retentissement clinique. Cette technique permet de stopper l’évolution naturelle de cette dégénérescence arthrosique qui est inéluctable.
La maladie de Kienböck reste une pathologie mystérieuse. Nécessitant une planification préopératoire par l’apport de l’IRM dans les indications thérapeutiques.
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Vol 38 - N° 6
P. 394 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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