Vissages percutanés pour les fractures du scaphoïde : à propos d’une série de 155 cas - 27/11/19
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Résumé |
Le choix du traitement pour une fracture du scaphoïde dépend de son type et de sa localisation. Pour les fractures non déplacées, la prise en charge standard reste l’immobilisation prolongée. Cependant, l’approche percutanée tend à se généraliser. Nous rapportons notre expérience sur un échantillon de 155 patients consécutifs traités par vissage percutané (VP).
Nous avons conduit une étude rétrospective sur le VP de fractures fraîches du scaphoïde peu déplacées. Les patients sont inclus de 2008 à 2017. Cent cinquante-cinq fractures ont été analysées.
La moyenne de suivi est 9 mois. L’âge médian des patients est de 28 [22–41,3] ans. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients sont des hommes. Quatre-vingt-quinze pour cent sont droitiers et 67 % ont lésé leur main gauche. Peu de comorbidité ont été relevées, 1,4 % de patients diabétiques et 15 % de tabagiques. Le délai entre le traumatisme et la 1re consultation est de 3 [1–12] jours et celui entre le traumatisme et la chirurgie de 10 [6–24] jours. La fracture de Schernberg type III est la plus fréquente (61,5 %). En postopératoire, 90 % des patients ne présentaient plus de douleur. La flexion moyenne est de 60° et l’extension moyenne de 62°. La force de la main lésée par rapport à la main controlatérale saine est de 80 %. Les angles scapho-lunaire (53,8°) et radio-lunaire (5,1°) en postopératoire témoignent d’une restitution de l’anatomie normale. Les index radio-ulnaires sont négatif dans 24,2 % des cas et neutre dans 62,1 % des cas. Le taux de non-consolidation est de 5 %. La démographie de ce sous-groupe est similaire à celle de l’ensemble des patients hormis un nombre augmenté de fractures Schernberg type II. La médiane de reprise du travail est de 4 semaines.
Cette étude permet d’approfondir nos connaissances sur la démographie des patients bénéficiant du VP pour fracture scaphoïdienne non déplacée et les résultats de cette technique. L’étude des patients évoluant vers une pseudarthrose suivant cette technique permettrait d’aider à l’élaboration de critères de sélection des patients pour le traitement orthopédique ou le VP. Cette étude est, à notre connaissance, la plus grande série de cas réalisée sur le VP pour les fractures du scaphoïde.
En conclusion, il s’agit d’une grande cohorte de fractures peu déplacées traités par VP. Cette méthode s’avère être une option fiable avec un très faible taux de complications, qui permet une reprise du travail et des activités quotidiennes précoces.
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Vol 38 - N° 6
P. 402-403 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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