Pollicisation dans la prise en charge des hypoplasies et aplasies congénitales du pouce, résultat fonctionnel : à propos de 12 cas - 27/11/19
Résumé |
Le traitement chirurgical de l’aplasie/hypoplasie congénitale du pouce reste une intervention exigeante sur le plan technique. Elle est généralement bien acceptée dans les aplasies, plus difficilement dans les hypoplasies sévères en raison de la persistance d’un pouce même non fonctionnel. C’est pourtant souvent la seule solution afin de redonner à l’enfant les possibilités d’une prise pollici-digitale, garant d’une excellente fonction de la main. Nous avons décidé d’évaluer à distance les résultats de cette intervention.
Nous avons revu tous les enfants opérés d’une pollicisation de l’index dans le cadre d’une aplasie congénitale du pouce entre 2006 et 2018.
La consultation et l’évaluation était réalisée en présence d’un rééducateur spécialisé. Les caractéristiques analytiques et fonctionnelles des néo-pouces étaient évaluées, ainsi que le retentissement sur la vie quotidienne de l’enfant.
Douze pollicisations ont été réalisées, sur 10 patients. L’âge moyen lors de l’intervention était de 20 mois (10 ; 43). Il s’agissait d’un stade Blauth IIIB dans 3 cas, d’un stade IV dans 3 cas, et d’un stage V dans 6 cas. Sept enfants, et 8 mains pollicisées, ont pu être réévalués. Le recul postopératoire moyen était de 6,5 ans. L’âge moyen à l’examen était de 7,7 ans (3,3 ; 12,1). Ils présentaient un score de Percival moyen de 18 sur 22. Le « video assisted scoring system » adapté retrouvait un score moyen de 11 sur 14. Les enfants décrivaient pour 5 d’entre eux une gêne psychosociale momentanée, et chez 3 d’entre eux une gêne toujours présente.
La pollicisation de l’index dans l’aplasie/hypoplasie congénitale du pouce reste pour nous le seul moyen de redonner une fonction normale à la main. Les résultats rapportés (validés par une évaluation reproductible et chiffrée) sont bons à très bons chez la majorité des patients. Cette intervention permet d’améliorer la qualité de vie des patients ayant bénéficié de cette intervention.
La pollicisation reste pour nous la seule intervention capable de recréer un néo-pouce et une prise pollici-digitale en cas d’aplasie ou d’hypoplasie sévère du pouce (stade IIIB). L’évaluation des résultats de notre série sont bons et montrent le gain apporté par cette intervention.
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Vol 38 - N° 6
P. 410 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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