Prise en charge des ténosynovites infectieuses des fléchisseurs de la main : revue de 127 cas et proposition d’un protocole de service - 27/11/19
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Les ténosynovites infectieuses (TSI) des fléchisseurs de la main sont des affections fréquentes aux lourdes conséquences en l’absence de traitement adéquat, pour lesquelles il n’y a pas de consensus sur l’utilisation des antibiotiques. Plusieurs modalités chirurgicales mini-invasive ou à ciel ouvert sont possibles pour traiter respectivement les TSI de stades 1 et 2 (selon les pratiques usuelles) mais l’antibiothérapie n’est pas codifiée. À partir d’une cohorte rétrospective, nous tenterons d’identifier les facteurs de risque d’échec afin de proposer un protocole de prise en charge (chirurgie et antibiothérapie) des TSI.
Nous avons rétrospectivement revu les TSI des fléchisseurs de la main prises en charge au CHU de Caen entre le 01/01/2013 et le 01/01/2018. Les critères d’inclusion étaient la confirmation du diagnostic clinique en peropératoire et un recul post-antibiothérapie minimal de 6 mois. Étaient évalués le terrain, la prise en charge chirurgicale, l’antibiothérapie (molécule, mode d’administration et durée) et le résultat thérapeutique à 6 mois ou plus.
Durant la période d’inclusion, 127 patients ont été inclus. Parmi eux, 46,46 % présentaient des comorbidités associées, le germe le plus souvent identifié était un staphylocoque (54,23 %), 32,3 % étaient opérés à ciel ouvert et 58,3 % en mini-invasif, tous bénéficiaient d’une antibiothérapie postopératoire. L’antibiothérapie par AUGMENTIN couvrait 94,52 % des germes identifiés. L’administration de l’antibiothérapie par voie IV ou IV et PO n’apportait aucun bénéfice par rapport à un traitement exclusivement oral (p=0,65). La durée de l’antibiothérapie postopératoire inférieure à 7jours, entre 7 et 14jours ou supérieure à 14jours n’entraînait pas de différence significative sur la guérison (p=0,14). Cependant traiter pour une durée inférieure à 7jours contre traiter pour une durée de 7 à 14jours, semblait être associé à un risque 4,5 fois plus important d’échec, bien que non significatif (p=0,07). On n’observait pas de différence entre le traitement chirurgical à ciel ouvert et le mini-invasif (p=0,96) pour les TSI de stades 1 et 2 avec des taux de guérison respectifs de 90,2 % et 90,5 %.
Une antibiothérapie postopératoire par AUGMENTIN PO exclusif d’une durée comprise entre 7 et 14jours semble efficace, permettant ainsi une prise en charge en ambulatoire. La chirurgie sera réalisée à ciel ouvert ou en mini-invasif selon les préférences de l’opérateur pour les phlegmons de stade 1 et 2.
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Vol 38 - N° 6
P. 417-418 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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