Étude rétrospective des reprises d’échec de prothèse trapézo-métacarpienne par implant en pyrocarbone CMI : 30 cas avec un suivi moyen de 7,5 ans - 27/11/19
Résumé |
Peu de publications détaillent les solutions après échec d’arthroplastie trapézo-métacarpienne. La préservation du trapèze et la mise en place d’une prothèse en pyrocarbone pourrait être une alternative à la trapézectomie généralement proposée. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiographiques de 30 cas de reprises d’arthroplastie trapézo-métacarpienne par implant en pyrocarbone CMI.
Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série continue de 30 patients de 63,5 ans d’âge moyen ayant bénéficié de la même chirurgie de reprise. La population comportait 28 femmes et 2 hommes. Le délai moyen après l’arthroplastie était de 6,1 ans.
La chirurgie comprenait l’ablation de la prothèse en préservant le capital osseux, un comblement des espaces de curetage et la mise en place d’un implant CMI. Le suivi consistait en une évaluation fonctionnelle (douleur, score QuickDASH, satisfaction), physique (Kapandji, Grip, Key pinch et Tip pinch) et radiologique (complication, mesure du liseré radiotransparent et hauteur scapho-métacarpienne, évaluation du centrage de l’implant et du remodelage du trapèze).
À 7,5 ans de recul moyen, 89 % des patients étaient satisfait à très satisfait de la chirurgie. Il n’y a eu aucune reprise chirurgicale. Le taux de survie était de 93 %. Le score douleur était de 1/10. L’indice de Kapandji était significativement amélioré de 7,5 à 9,4. Le Grip test était significativement amélioré de 16,6 à 21,5kg. Le Key pinch était par rapport au côté opposé de 93 %. Le Tip pinch était par rapport au côté opposé de 88 %. Le score QuickDASH était significativement réduit de 15,8 à 13. Radiologiquement, un remodelage du trapèze était observé dans 68 %. Cinq cas de subluxation de l’implant et 1 cas d’ostéolyse péri-prothétique ont été mis en évidence.
La conservation du stock osseux, notamment trapézien, et la mise en place de cette hémi-arthroplastie semble permettre de préserver la projection, la longueur et la stabilité du pouce. La tolérance clinique et radiologique de ces implants en pyrocarbone est démontrée à moyen terme. L’amélioration fonctionnelle apportée au patient par cette solution en fait une perspective thérapeutique intéressante.
Dans les cas de reprise de prothèse totale trapézo-métacarpienne, la mise en place d’un implant en pyrocarbone CMI associée à une reconstruction du trapèze semble être une bonne option thérapeutique.
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Vol 38 - N° 6
P. 426 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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