Apport de l’arthroscopie dans les fractures de Bennett - 27/11/19
Résumé |
Les fractures de Bennett représentent près de 2 % des fractures à la main. Leur prise en charge quoique classique demeure mal protocolisée. Les techniques actuelles associant brochage ou vissage, à foyer fermé ou ouvert ne sont pas sans complications notamment déplacement ou douleurs séquellaires. L’arthroscopie peropératoire permettrait d’associer les avantages d’une chirurgie percutanée et d’un bon contrôle articulaire.
Seize patients étaient pris en charge à la clinique du sport pour une fracture de Bennett récente nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Nous opérions sans système de traction. Un arthroscope diamètre 1,9 était utilisé. La fracture était synthésée par broches ou vis, toujours en percutané, sous contrôle arthroscopique et fluoroscopique. Une immobilisation postopératoire n’était mise en place qu’en cas de brochage. On évaluait à court terme la douleur, le retentissement fonctionnel global par un score de QuickDASH, l’opposition et la reposition selon les scores de Kapandji, l’ouverture commissurale et la force par un Key Pinch comparativement au côté sain.
Seize patients d’âge moyen 28,4 ans étaient opérés soit 15 hommes et 1 femme, et revus à un délai moyen de 5,75 mois. Le côté dominant était touché dans 1 cas sur 2. L’EVA moyenne était de 0,69, le QuickDASH de 1,28, les indices d’opposition et de reposition de Kapandji respectivement de 9,37 et 3,69, l’ouverture commissurale de 89,9 % et le Key Pinch de 85,9 %. Aucune complication n’était à déplorer.
L’utilisation d’un arthroscope dans les fractures de Bennett est réalisable et fiable. Un système de traction n’est pas nécessaire. Les résultats apparaissent très satisfaisants et en accord avec ceux de la littérature, cependant très limitée sur le sujet. Les résultats fonctionnels sont bons avec un taux de complication négligeable par rapport aux techniques classiques et un retour rapide à une fonction normale.
L’apport de l’arthroscopie dans les fractures de Bennet semble important et son utilisation devrait se répandre. Des études plus vastes et comparatives permettraient de confirmer cette hypothèse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 38 - N° 6
P. 428 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?