Pratique de la microchirurgie dans les formations chirurgicales de l’avant françaises - 27/11/19
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Résumé |
Le soutien sanitaire en opérations extérieures est dédié à sauver la vie et les membres des blessés en appliquant les principes du damage control chirurgical : il n’est donc pas adapté à la pratique de la microchirurgie. Ainsi, les publications rapportant la réalisation de lambeaux libres ou de réparations nerveuses sur les théâtres d’opérations sont très rares. Notre objectif était d’analyser la pratique de la microchirurgie dans les formations chirurgicales de l’avant françaises déployées dans le monde depuis les années 2000.
Une étude rétrospective a été réalisée à l’aide du logiciel OPEX (SSA) chez les patients opérés dans les antennes chirurgicales ou hôpitaux militaires de campagne entre 2003 et 2015. Ont été inclus les patients ayant bénéficié d’une intervention microchirurgicale réalisée sur le théâtre d’opérations pour traiter des lésions nerveuses, des lésions vasculaires ou reconstruire des pertes de substances.
Les paramètres étudiés étaient le mécanisme traumatique, le type lésionnel, le geste microchirurgical effectué, l’expérience du chirurgien en microchirurgie et le moyen grossissant utilisé. En raison de l’évacuation précoce des patients, seuls les résultats vasculaires ont été évalués.
Parmi les 2589 patients opérés pour un traumatisme des membres, 56 (2,1) ont été inclus dans l’étude. Les traumatismes balistiques représentaient 43 % des cas et les lésions de main 56 % des cas. Il y avait 29 lésions nerveuses isolées, 28 lésions nerveuses et artérielles combinées et 2 lésions artérielles isolées. Les gestes nerveux étaient essentiellement des sutures directes (n=38) mais des autogreffes et des transferts nerveux ont aussi été effectués. Treize réparations microvasculaires ont été effectuées dont 9 revascularisations proximales ou digitales. Six des neuf revascularisations ont été réussies. Ces gestes ont été réalisés par un chirurgien de la main dans 34 cas et par un chirurgien orthopédiste non spécialisé dans 22 cas. Des loupes grossissantes ont été utilisées 38 fois et un microscope 18 fois.
Il s’agit de la première étude évaluant l’exercice de la microchirurgie sur les théâtres d’opérations extérieures. La pratique courante des réparations nerveuses à l’avant est une spécificité française rendant particulièrement service aux populations locales. De même la réalisation de revascularisations digitales dans ce contexte n’avait jamais été rapportée auparavant.
Cette étude plaide pour une formation obligatoire à la microchirurgie pour les chirurgiens orthopédistes militaires projetables.
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Vol 38 - N° 6
P. 431-432 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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