Organisation des nerfs périphériques du membre thoracique chez le fœtus et l’adulte : étude comparative, incidences cliniques - 27/11/19
Résumé |
Les résultats de la chirurgie des nerfs périphériques chez l’enfant par suture ou greffe avec des bons résultats sont rapportés par de nombreux auteurs (Tatsuga, 1989 ; Legré, 2013 ; Bertelli, 2018) en comparaison de ceux observés chez le sujet adulte. Le facteur invoqué est biochimique avec le nerve growing factor (purves). L’aspect morphologique portait principalement sur le nerf sural dans le cadre de biopsies chez l’enfant (Robert, 1987). Notre objectif était d’évaluer les facteurs morphologiques histologiques chez le fœtus et chez l’adulte.
Notre étude se basait sur l’analyse histologique des nerfs de deux fœtus de 4 mois comparativement à une série de coupes histologiques de références de 10 sujets adultes.
Chez le fœtus les coupes sériées étaient réalisées tous les 2 millimètres avec coloration par trichrome de Masson. Sur chaque coupe on évaluait le nombre et le diamètre des fascicules ainsi que le pourcentage de tissu conjonctif périfasciculaire. La même procédure était conduite sur les nerfs de sujets adultes. Les nerfs analysés étaient au bras et l’avant-bras le nerf radial, ulnaire et médian.
Le nombre et la topographie des fascicules étaient en tout point à tous les niveaux comparables à celle des nerfs de sujet adulte. La différence significative portait sur la répartition du tissu conjonctif périfasciculaire qui était moindre entre 30 et 40 %. Il n’y avait aucune différence selon le niveau.
D’autres facteurs ont été observés sur le nerf sural chez l’enfant avec mise en évidence des modifications sur la surface en coupe transversale des fascicules de 0,25 mm2 les premières semaines de la vie et environ 0,82 mm2 à l’âge de 9 ans (Robert, 1987). Le nombre de fibres myélinisées par nerf variait d’environ 4000 à 12 300, soit la valeur la plus faible dans le nerf du nouveau-né (Dyck, 1970). La distribution des diamètres des fibres myélinisées est unimodale au cours des quatre premiers mois de la vie, et la distribution bimodale est établie à 2 ans (McLeod, 1987). Ces travaux confirment les difficultés d’analyse d’interprétation des résultats dans le cadre de la chirurgie.
Notre travail anatomique confirme ses limites. Les progrès à attendre dans les années à venir seront basés sur des études fondamentales et la mise au point de facteurs biochimiques pour accélérer la repousse nerveuse.
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Vol 38 - N° 6
P. 435 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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