Arthrodèse radio-scapho-lunaire associée à une résection du pôle distal du scaphoïde. Revue de la littérature et série de 4 cas dans un contexte post-traumatique - 27/11/19
Résumé |
Dans le cadre d’une arthrose radio-carpienne post-traumatique, une arthrodèse radio-scapho-lunaire (RSL) peut être proposée afin de diminuer les douleurs. Le taux de non-union et de complications est relativement important selon les séries. L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de cette arthrodèse pour les trois patients de notre série et de dégager les points clés de l’intervention chirurgicale. Nous avons évalué de manière rétrospective les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse RSL par plaque postérieure associée à une scaphoïdectomie distale par voie antérieure réalisées dans un contexte d’arthrose post-traumatique. L’évaluation clinique, radiologique et scanographique a été réalisé avec un recul moyen de 16 mois et comprenait l’évaluation des mobilités, la douleur, la force et la fusion des articulations. Quatre patients ont pu bénéficier de cette intervention, seulement trois d’entre eux ont pu être analysé. Il s’agissait d’hommes, d’âge moyen 45 ans, travailleurs manuels. La fusion complète a été obtenue pour un seul patient. Cependant, l’indolence au repos a pu être constatée chez tous les patients. L’EVA au cours d’un effort était modéré (moy-5°+ min-4°+ max°-6). Le secteur de mobilité le plus diminué par l’arthrodèse est la flexion du poignet diminuant de 54 % au recul maximum. La flexion moyenne en postopératoire était de 15° (5°–30°). La force de poigne est nettement abaissée correspondant à 22 % de la force du côté controlatéral (moy-12N°+min°-10N°+ max°-14N). Nous retrouvons un cas d’arthrose médio-carpienne secondaire et un cas de conflit scapho-trapézo-trapézoïdien. L’arthrodèse RSL est une intervention qui permet l’indolence au repos au prix d’une baisse importante de la force et des mobilités. Nous ne retrouvons pas les résultats satisfaisants de la littérature. Une des raisons pouvant l’expliquer est un défaut technique concernant la résection trop minimaliste du pôle distal du scaphoïde. D’après nous, l’absence de greffon osseux pourrait aussi avoir un lien avec ces mauvais résultats postopératoire. La réalisation de la scaphoïdectomie doit être suffisante afin d’éviter la non-consolidation de l’arthrodèse et de favoriser les mobilités du poignet.
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Vol 38 - N° 6
P. 444 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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