Analyse de la masso-kinésithérapie chez les patients atteints du syndrome du canal carpien léger ou modéré - 27/11/19
Résumé |
Le syndrome du canal carpien est une neuropathie présentant différents symptômes tels que : fourmillements, engourdissements, faiblesse musculaire. Pour les traiter, il existe plusieurs traitements : la kinésithérapie, l’attelle, la chirurgie ou les injections de corticostéroïdes. Le but de notre étude était de comparer l’efficacité de la kinésithérapie utilisant plusieurs techniques manuelles par rapport aux autres traitements.
Le logiciel SAS 9.4 a été utilisé pour l’exploitation de ces données, représentant les 14 mains traitées.
L’essai a été mené dans la région dijonnaise de septembre à décembre 2018. Dans cet essai clinique, trois groupes étaient présents : attelles, attelles avec kinésithérapie et chirurgie. Les neurologues ont attribué les patients aux différents groupes en fonction des critères suivants : l’âge, l’opinion et la profession du patient. Les résultats étaient basés sur la pression des doigts, un questionnaire fonctionnel, la douleur et la sensibilité. Ils ont été évalués au départ, à 1 et 3 mois après l’intervention.
L’ensemble des variables a été amélioré au bout de 3 mois pour les mains traitées par la kinésithérapie et la chirurgie. Par exemple, la force de la pince a été augmentée de 11 % avec la kinésithérapie et de 17 % avec la chirurgie. Pour le groupe ayant juste l’attelle, les résultats sont différents avec un gain au 1er mois, mais une régression au 3e mois.
Les résultats peuvent s’expliquer par l’impact des différentes techniques. L’acte chirurgical permet de diminuer la compression du nerf en sectionnant le ligament transverse du carpe. Quant à la kinésithérapie, les mobilisations successives réduisent les contraintes, redonnant les caractéristiques mécaniques et physiologiques du nerf. A contrario de l’attelle seule, qui soulage dans un premier temps par un maintien passif. Mais, dès ablation de celle-ci, le patient retrouve ces symptômes.
Au vu des résultats et en accord avec d’autres études, il serait intéressant de mettre la kinésithérapie en première intention. Elle pourrait compléter l’action de l’attelle en évitant aux personnes à un stade léger, voire modéré, d’avoir une rechute prématurée, ou d’avoir recours à un arrêt de travail suite à la chirurgie. De plus, si ce traitement n’est pas assez efficace pour la personne, elle pourra toujours avoir recours à la chirurgie.
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Vol 38 - N° 6
P. 453 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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