Les os wormiens, os suturaux, sont des osselets surnuméraires, inconstants et protéiformes, présents au niveau des sutures et parfois des fontanelles de la voûte crânienne.

À partir d’une revue de la littérature et d’une relecture de radiographies une étude descriptive et pathogénique est proposée.

Les os wormiens seraient présents en moyenne dans 8 à 15 % de la population générale, avec des variations importantes selon les ethnies et les cultures.

Ils sont caractérisés par leur grande variabilité de topographie, de morphologie ou de nombre, celle-ci découlant de plusieurs facteurs dont leur origine embryologique et certaines contraintes biomécaniques.

La littérature montre que 93 % des os wormiens sont situés dans les sutures qui bordent les os pariétaux. Ils peuvent signer des pathologies comme les crâniosténoses ou l’ostéogenèse imparfaite. Ils partagent une embryologie et une structure histologique communes avec celles des os constants de la calvaria. Les causes de leur apparition restent mystérieuses, mais on suppose qu’il existe une prédisposition génétique sous influence environnementale. L’étude de crânes soumis à des déformations culturelles est riche d’informations quant à l’influence des contraintes mécaniques sur leur émergence. Tous les types de déformations de la voûte crânienne, volontaires ou non, affectent la fréquence de certains types d’os wormiens.

On peut faire une distinction entre vrais et faux os wormiens. Les vrais os wormiens sont issus de points d’ossification indépendants « anormaux », alors que les faux os wormiens proviennent de points d’ossification normaux isolés par défaut de coalescence avec l’os auquel ils appartiennent.

La connaissance des os wormiens et de leur grande diversité de présentation est importante pour le clinicien pour en faire le diagnostic différentiel avec certaines pathologies neurochirurgicales ou pédiatriques.