Le putamen est une structure profonde du cerveau multipliant les connexions réciproques avec toutes les zones du cerveau et du tronc cérébral dévolues à la planification, l’exécution et le contrôle du mouvement. Comme la plupart des noyaux gris centraux il est riche en fer. Ce fer se révèle être une mine d’information pour les neuroscientifiques. En effet, les progrès constants de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent de visualiser in vivo de manière indirecte la répartition du fer et de le quantifier approximativement à partir d’abaques. Pour compléter le lien entre les séquences dites du fer (R2* et Quantitative susceptibility mapping) et les réelles concentrations de fer intraparenchymateuses, nous avons tenté de corréler des séquences IRM ex-vivo avec des coupes histologiques servant de référence sur des putamens.

À partir de prélèvements cérébraux humains, nous avons réalisé des séquences IRM T2* nous permettant de calculer les séquences du fer. Puis un putamen a été analysé par des colorations de Perls, Perls+DAB et par une immunohistochimie de la ferritine. Les images issues des deux modalités ont été confrontées de manière visuelle puis quantitative en faisant corréler pixel à pixel les deux types d’images.

Quatre putamens ont été étudiés. L’analyse pixel à pixel entre les deux modalités s’est révélée infructueuse. Les raisons sont de trop grandes différences d’acquisition entre les deux modalités. L’analyse qualitative a révélé des hétérogénéités de répartition du fer avec une plus grande concentration au sein de la substance blanche et en zone périvasculaire, une faible concentration au niveau du bord latéral et un gradient de fer antéropostérieur au sein du putamen.

L’étude ex-vivo analysant conjointemant l’histologie et l’IRM est prometteuse mais présente des contraintes. L’IRM du fer est une technique prometteuse tant au plan anatomique que clinique.