L’expression cytosolique tumorale d’amphiréguline prédit la meilleure survie des patients atteints de mésothéliome pleural malin : analyses chez 288 patients de la cohorte Bio-MAPS - 29/11/19
Résumé |
Introduction/objectifs |
Bien que l’activité oncogènique de l’amphiréguline (AREG) ait déjà été décrite dans de nombreux cancers humains [1 ], son rôle dans l’histoire naturelle du mésothéliome pleural malin (MPM), un cancer rare mais agressif et de mauvais pronostic, principalement causé par une exposition professionnelle à l’amiante [2 ], reste controversée. L’objectif de ce travail était d’étudier le possible rôle de l’AREG dans le développement du MPM.
Patients et méthodes |
L’AREG plasmatique et l’expression tumorale de l’AREG ont été quantifiées par dosage ELISA (Amphiregulin DuoSet, R&D system) et immunohistochimie (H-Score) chez respectivement 373 et 288 patients atteints de MPM et enrôlés dans l’essai de phase 3 MAPS (IFCT-GFPC-0701).
Résultats |
L’AREG plasmatique détectée chez seulement 42/373 patients testés (score : 48,24±455,1pg/mL, médiane : 0) n’influence pas significativement la survie globale ou sans progression des patients atteints de MPM. En revanche, la plupart des prélèvements de MPM analysés avaient un marquage AREG fortement positif (64,3 % des cas ; score : 59,87±26,92, médiane : 70). La médiane de survie globale des patients exprimant une AREG cytosolique est de 24,8 mois, contre 15,9 mois lorsque l’AREG se trouve dans un autre compartiment cellulaire (HR ajusté : 0,62, IC95 % [0,44–0,86], p=0,005). La médiane de survie sans progression des patients exprimant un AREG cytosolique est de 10,4 mois contre 8,2 mois pour les autres localisations subcellulaires (HR ajusté : 0,61, IC95 % [0,45–0,84], p=0,0007). Aucune corrélation entre les quantités plasmatiques et tissulaires d’AREG n’a été trouvée (coefficient de corrélation=0,007, p=0,91).
Conclusions |
L’expression cytoplasmique d’AREG s’avère donc étonnamment être un facteur de bon pronostic chez les patients atteints de MPM. N’étant pas retrouvée dans le plasma de ces patients, nous supposons qu’il existe un défaut de relargage de l’AREG par les cellules de MPM, l’empêchant ainsi d’agir sur son récepteur membranaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Amphiréguline, Mésothéliome pleural malin
Plan
Vol 103 - N° 342
P. 72 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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