Régénération musculaire et facteurs neurotrophiques : comment une blessure périphérique peut impacter la mémoire à long terme - 29/11/19
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Résumé |
Objet |
Les dysfonctions cognitives péri- et postopératoires sont des complications fréquemment rencontrées chez les personnes âgées [1 ], associées à une récupération fonctionnelle incomplète et à une augmentation de la mortalité pour les interventions majeures [2 ]. Ces dysfonctions varient du delirium à court terme, aux troubles de la mémoire à long terme [3 , 4 ]. Les destructions tissulaires chirurgicales semblent jouer un rôle prépondérant, s’ajoutant à celui des médicaments et du séjour à l’hôpital [5 ]. L’objectif de notre projet est de mettre en évidence l’impact à long terme de la destruction du tissu musculaire sur les capacités cognitives, avec le suivi dans le temps des acteurs stratégiques du système nerveux central tels que la microglie, les cytokines et les facteurs neurotrophiques. Ce suivi nous permet de proposer des hypothèses concernant l’intégration de la lésion périphérique menant aux troubles cognitifs.
Matériel et méthode |
Dans un modèle murin génétiquement modifié (souris CX3CR1GFP/+, avec une microglie verte fluorescente), utilisation d’approches cliniques (tests de comportement) en parallèle d’approches morphologiques (techniques d’histologie/morphométrie combinées à la microscopie confocale 3D automatisée permettant l’analyse fine de la morphologie/réactivité microgliale) et biomoléculaires (suivi des cytokines et facteurs neurotrophiques en périphérie et dans le système nerveux central).
Résultats |
Les résultats montrent un impact majeur de la lésion musculaire sur l’encéphale. À la fois dans un temps précoce avec une réactivité des cellules microgliales dans différentes régions encéphaliques ; mais également dans un temps tardif après cicatrisation complète de la blessure musculaire, avec une altération de la cognition des souris, ainsi qu’une modification durable de l’expression des principaux acteurs moléculaires liés à la cognition.
Conclusion |
La simple destruction du tissu musculaire peut être à l’origine de troubles cognitifs durables, même après cicatrisation complète. Les cytokines et les facteurs neurotrophiques exprimés lors de la régénération musculaire pourraient venir perturber le système nerveux central.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traumatisme musculaire périphérique, Facteurs neurotrophiques, Réactivité microgliale, Mémoire, Histologie
Plan
Vol 103 - N° 342
P. 86-87 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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