En nous basant sur les cas de mort subite parvenus au service de médecine légale de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, entre janvier 2013 et décembre 2014, aux quels était raccordé un certificat de décès ou une pièce médicale justifiant une prise en charge récente, nous avons comparé les diagnostics pré- et post-mortem chez 78 cas répondant à nos critères d’inclusion. La confrontation des résultats de l’autopsie aux diagnostics initialement posés a objectivé une discordance complète entre le diagnostic ante-mortem et le diagnostic post-mortem dans 55,1 % (n=43) des cas et une association d’une pathologie « bénigne » diagnostiquée et d’une pathologie mortelle non diagnostiquée dans 15,4 % (n=12) des cas, faisant un taux global d’erreur diagnostique de 70,5 %. Ainsi, l’autopsie reste un moyen solide permettant de contrôler la validité des méthodes diagnostiques et thérapeutiques suivies.

On the basis of sudden death cases received at the forensic department of Charles-Nicolle Hospital in Tunis, between January 2013 and December 2014, to which was connected a death certificate or medical document proving a recent care, we compared the clinical with the post-mortem diagnoses from 78 autopsy reports. We found a total disagreement of clinical with post-mortem diagnosis in 43 cases. Thus, autopsy remains a basic means of controlling the validity of the diagnostic and therapeutic methods provided.