Intensity of care for cancer patients treated mainly at home during the month before their death: An observational study - 10/12/19
Intensité des soins lors du dernier mois de vie des personnes principalement prises en charge à domicile pour un cancer: une étude observationnelle
Summary |
Background |
Little is known regarding healthcare for cancer patients treated mainly at home during the month before they die. The aim of this study was to provide information on how they were treated and what were their causes of death.
Methods |
This population-based observational study analysing information obtained from the French national healthcare data system (SNDS) included adult health insurance beneficiaries treated for cancer who died in 2015 after having spent at least 25 of their last 30 days at home.
Results |
Among the cancer patients who died in 2015, 25,463 (20%) were included [mean age (±SD) 74±13.2 years, men 62%]; 54% of them died at home. They were slightly older (75 vs. 73 years) than those who died in hospital, had less frequently received hospital palliative care during the year preceding their deaths (19% vs. 41%) and had less often used medical transport (41% vs. 73%) to an emergency department (8% vs. 62%), to hospital-based (11% vs. 17%) or community-based (16% vs. 12%) chemotherapy, to a general practitioner (73% vs. 78%) or to a community-based nursing service (63% vs. 73%). However, when they consulted a general practitioner (median 3 visits vs. 2) or a nurse (median 22 nursing procedures vs. 10) during their last month of life, visits were more frequent. The leading cause of death was tumour, which represented 69% of deaths at home vs. 74% of deaths in hospital.
Conclusions |
In France, home management during the last month of life is uncommon and even when it is occurs, in one out of two cases patients pass away in a hospital setting. This study is an interrogation on medical choices, given the wish of many of the French to die at home and placing their choices in an international perspective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectif |
Le but de cette étude est d’estimer le recours aux soins des personnes atteintes de cancer et prises en charge principalement à domicile le mois avant leur décès et leurs causes de décès qui sont peu connues.
Méthodes |
Les adultes assurés par le régime général, pris en charge pour un cancer (2014-2015) et décédés en 2015, ont été repérés dans le système national des données de santé (Snds). Ceux ayant séjourné au moins 25jours à domicile sur les 30jours précédant leur décès ont été sélectionnés.
Résultats |
Parmi les personnes ayant un cancer et décédées en 2015, 25463 (20 %) ont été incluses (âge moyen 74 ans SD±13,2, hommes 62 %). Parmi elles, 54 % étaient décédées à domicile. Elles étaient un peu plus âgées (75 vs 73 ans) que celles décédées à l’hôpital, avaient eu moins fréquemment des soins palliatifs hospitaliers durant l’année (19 % vs 41 %) et, dans le dernier mois, de recours aux transports (41 % vs 73 %), aux urgences (8 % vs 62 %), à une chimiothérapie hospitalière (11 % vs 17 %) ou en ville (16 % vs 12 %), à un médecin généraliste (73 % vs 78 %) ou à un acte infirmier en ville (63 % vs 73 %). Lorsqu’il était présent, le recours dans le dernier mois au médecin généraliste (médiane 3 consultations vs 2) et infirmiers (médiane 22 actes vs 10) était toutefois plus fréquent. La cause principale de décès était une tumeur dans 69 % des décès à domicile vs 74 % des décès à l’hôpital.
Conclusion |
En France, la prise en charge à domicile du dernier mois de vie dans le cadre du cancer est peu fréquente, et même dans ce cas, le décès survient en milieu hospitalier chez une personne sur deux. Celles qui décèdent à domicile ont auparavant un recours aux soins plus modéré. Cette étude questionne les choix médicaux faits au regard des souhaits des Français de décéder à domicile et des expériences internationales.
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Vol 48 - N° 11P1
P. e293-e306 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.