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Paul Cololian (1869–1956) : membre de la Société Médico-Psychologique (1902) et fondateur de l’Union des Médecins Arméniens de Paris (1920) et de la Croix-Rouge Arménienne de Paris (1922) (Partie I) - 14/12/19

Paul Cololian (1869–1956): Member of the Société Médico-Psychologique (1902) and founder of the Union of Armenian Doctors of Paris (1920) and the Armenian Red Cross of Paris (1922) (Part I)

Doi : 10.1016/j.amp.2019.11.013 
Denis Tiberghien a, , b
a Service de réanimation, rééducation neuro-respiratoire, Hôpital Raymond-Poincaré, 104, boulevard R.-Poincaré, 92380 Garches, France 
b CHR Théophile Roussel, CMP de Saint-Cloud, 3–5, rue Tahère, 92310 Saint-Cloud, France 

Correspondance.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Saturday 14 December 2019
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Maksoud Boghos Cololian est né le 12 décembre 1869, à Ortakeuy, un faubourg de Constantinople. Quand il fut en âge d’apprendre, le jeune Maksoud Boghos fut envoyé à l’école arménienne de Berberian où il acquit, avec une instruction soignée, le goût des lettres et la connaissance de la langue française. Sorti de cet établissement, il quitte l’Arménie pour la France. En septembre 1889, il s’inscrit à la faculté de médecine de Paris. Externe (1891) puis interne des asiles de la Seine (1894), il est docteur en médecine en 1898. Il acquit sous la direction de grands spécialistes (Briand, Garnier, Magnan, Taguet) une profonde connaissance de la psychiatrie. Membre de la Société Médico-Psychologique en 1902, il a gardé de son externat dans le service de Nicolas Augustin Gilbert (1858–1927) un attrait pour la médecine générale. C’est à celle-ci qu’il voue son activité en libéral rue de Ponthieu à Paris, sans oublier pour autant sa formation en psychiatrie. Engagé volontaire dès le début des hostilités en 1914, Cololian, ancien sujet ottoman, reçut aussitôt la naturalisation française avec le titre de médecin aide-major et fut nommé médecin chef des centres de physiothérapie de Versailles, de Grignon (V.R 69 et 74) et intervint à l’hôpital des Officiers à Versailles. Naturalisé, il prend le prénom de Paul. S’occupant de grands blessés de guerre, il devient un précurseur dans le domaine de la rééducation mécanothérapique en inventant plusieurs instruments de mécanothérapie et des instruments de mensuration des impotences et des infirmités. En 1918, Raymond Poincaré (1860–1934) le décore personnellement de la Légion d’honneur. Plusieurs fois lauréat de l’Académie de médecine et de l’Institut, Cololian rédige des articles ou mémoires de sémiologie et de traitement psychiatrique. Il est l’auteur avec P. Garnier d’un traité de thérapeutique des maladies mentales et nerveuses (1901). Auteur de chroniques cynégétiques dans le journal Le Figaro et de vulgarisation médicale et scientifique dans les revues : La Femme et l’Enfant, Guérir, Les Annales politiques et littéraires, Cololian y aborde des considérations hygiéniques et donne des conseils à des lecteurs ou correspondants inconnus à l’âme troublée éprouvant quelques souffrances morales. Dans sa lecture psychiatrique et psychanalytique de Madame Bovary de G. Flaubert, Cololian affirme que le créateur du freudisme est Flaubert. Face à la psychanalyse, il estime que la théorie de Freud a été poussée trop loin et par le fondateur et surtout par les élèves.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Maksoud Boghos Cololian was born December 12, 1869 in Ortakeuy. It was a suburb of Constantinople. The young Maksoud Boghos was sent to the Armenian school of Berberian when he is expected to learn to read and write in. It was here he developed a taste for litterature and the knowledge of the French language thanks to a thorough instruction. When he completed his secondary schooling, he left Armenia for France. In September 1889, he registered at the faculty of medicine of Paris. Extern in 1891 then intern from the asylums of the Seine (1894), he was appointed doctor of medicine in 1898. Cololian acquired a deep knowledge of psychiatry under the direction of great specialists (Taguet, Briand, Magnan, Garnier). Member of the Société Médico-Psychologique in 1902, his happy memories of his non-residential internship in the department of Nicolas Augustin Gilbert (1858–1927) led him to practice general medicine. That is the speciality he dedicated to as a liberal, in Paris rue de Ponthieu, without forgetting his training in psychiatry. In the Rosenwald Book, his speciality was neuropsychiatry. Considering he was a former Ottoman subject and volunteer since the beginning of hostilities in 1914, Cololian became immediately naturalized French with the title of assistant major physician medical. He was appointed head physician of the physiotherapy centers of Versailles (VR 69 and 74), Grignon and the Officers’ Hospital at Versailles. Also, he named himself Paul. He took care of war-wounded and became a precursor in the field of mechano-therapeutic on one hand, and for the measurement of impotence and infirmities one the other hand. In 1918, Cololian was decorated with the Legion of Honor by Raymond Poincaré (1860–1934) himself. Several times laureate of the Academy of Medicine and the Institute, Cololian wrote articles or memories on semiology and psychiatric treatment. He was with P. Garnier the author of a treatise on therapeutics of mental and nervous diseases (1901). Author of chronic hunting in the newspaper “Le Figaro”, medical and scientific popularization in the review “Guérir” and “La Femme et l’Enfant” and too informal written in “Les Annales politiques et littéraires”, Cololian published various articles or analyzes on studies based on morbid psychological constitutions from characters in literature, plays, movies or politics (Emma Bovary, Marie Lafarge, Hitler…). In his psychiatric and psychoanalytic reading of Flaubert's Madame Bovary, Cololian asserted that the creator of Freudianism was Flaubert. Regarding psychoanalysis, he felt Freud's theory had been taken too far by the founder and mostly by his students.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Arménie, Cololian (Paul) (1869–1956), Histoire de la médecine physique et de réadaptation, Histoire de la psychanalyse, Histoire de la psychiatrie

Keywords : Armenia, Paul Cololian (1869–1956), History of physical medicine and rehabilitation, History of psychanalysis, History of psychiatry


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