La toxicologie du GHB et de ses précurseurs - 14/12/19
Toxicology of GHB and its precursors
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Résumé |
L’acide gamma-hydroxy-butyrique (GHB), classé comme stupéfiant depuis 1999, a été détourné dans les milieux festifs et dans le cadre privé du chemsex pour être utilisé pour ses propriétés euphorisantes et désinhibantes. On assiste cependant, depuis 2015, à une recrudescence des intoxications, liée à l’utilisation croissante du GHB et de ses précurseurs restant plus facile d’accès : le gamma-butyrolactone (GBL) et le 1,4-butanediol (1,4 BD).
Les intoxications au GHB sont à l’origine de troubles neurologiques pouvant aller jusqu’au coma, de troubles cardio-respiratoires et d’une hypothermie.
Le GHB est également un composé endogène, dont la présence dans le sang et les urines impose la détermination de valeurs seuils physiologiques pour dépister une intoxication. De plus, le GHB a une demi-vie courte, à l’origine d’une fenêtre de détection plasmatique étroite et on décrit une biodisponibilité plus importante du GBL. Tous ces éléments, ainsi que leurs caractéristiques chimiques particulières en font des composés difficiles à doser et dont les bilans sont parfois délicats à interpréter.
Pourtant, le dosage du GHB dans les cas d’intoxication est une aide à la prise en charge des patients. Ainsi, de nombreuses méthodes de dosages ont été décrites pour le GHB et ses précurseurs, principalement par des techniques chromatographiques couplées à de la spectrométrie de masse. Aujourd’hui, le dépistage par méthode enzymatique adaptable sur automates de chimie peut également être utilisé en urgence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Gamma-hydroxybutyric acid (GHB) was diverted from its indications, in festive circles but also in the private context of chemsex to be used for its euphoric and disinhibiting properties. Classified as a narcotic since 1999, there has been an increase in poisonings since 2015, due to the growing use of GHB and its precursors which are more easily accessible: gamma-butyrolactone (GBL) and 1,4-butanediol (1,4 BD).
The GHB intoxications include neurological symptoms that can lead to coma, cardiorespiratory disorders and hypothermia.
GHB is also an endogenous compound and presence in blood and urines require the determination of physiological threshold values to detect intoxication. More, GHB has a short half-life resulting in a narrow plasma detection window and GBL bioavailability was described higher than GHB one. All these elements, and particular chemical characteristics make them difficult to quantify and the assays must be interpreted with caution.
However, the GHB quantification in poisoning cases are a support to optimal management of patients. Thus, many assay methods have been described for GHB and its precursors, mainly by chromatographic methods coupled with mass spectrometry. Today, screening by enzymatic methods adaptable to chemical automatons can be used in an emergency context.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : acide gamma- hydroxybutyrique, chemsex, dosage, gamma-butyrolactone, intoxication
Key words : chemsex, gamma-butyrolactone, gamma-hydroxybutyric acid, intoxication, quantification
Plan
Vol 2019 - N° 517
P. 36-42 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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