Un suivi multidisciplinaire et un soutien psychosocial diminuent les complications de la dépendance aux opiacés chez les femmes enceintes - 30/03/08
Charlotte Brulet [1],
Corinne Chanal [1],
Patrice Ravel [2],
Evelyne Mazurier [3],
Pierre Boulot [1],
Vincent Faucherre [4]
Voir les affiliationspages | 10 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
La prise en charge des femmes enceintes toxicomanes par une équipe multidisciplinaire permet de réduire les risques sociaux et médicaux. Le but de notre travail a été d'étudier l'évolution de la toxicodépendance des patientes suivies par la Cellule parentalité et usage de drogues (CPUD) de Montpellier.
Méthodes |
Cette étude était prospective et descriptive, elle a duré 5 ans (mars 1997 à décembre 2002). Les critères d'inclusion étaient : dépendance aux opiacés, grossesse en cours, suivi par la CPUD au minimum pendant 15 jours, accouchement au CHU de Montpellier. Les mesures effectuées ont porté sur l'adhésion au suivi, la prise de drogue, les paramètres socioéconomiques, obstétricaux et néonataux.
Résultats |
Cent quatorze patientes ont été incluses dans l'étude. Les médecins généralistes prescrivaient le plus souvent les traitements de substitution (64/89) et en particulier la buprénorphine haut dosage (70/105), ce traitement était mésusé dans plus d'un quart des cas (28/105) et 78 patientes mélangeaient plusieurs substances psychoactives. La consommation d'héroïne au cours du suivi a diminué significativement (p < 0,01). Le terme moyen d'accouchement était de 38,5 semaines d'aménorrhée. Un syndrome de sevrage néonatal touchait 89/103 enfants. Il n'y a eu aucun abandon de l'enfant pendant la période d'observation.
Conclusion |
Un suivi multidisciplinaire et un soutien psychosocial ont permis de diminuer les complications de la dépendance aux opiacés, alors que le dispositif de prescription de la substitution par les médecins était peu encadré.
Summary |
Purpose |
Drug abuse during pregnancy is an important public health problem. Montpellier University Hospital established a center for addiction and pregnancy in 1997 to provide multidisciplinary prenatal care aimed at reducing maternal and fetal risks during pregnancy and afterwards. This study assesses the trends in drug-taking behavior and pregnancy outcome among women receiving this prenatal care.
Methods |
This exploratory prospective study examined participants in this program during its first 5 years (1997-2002). Women were included if they had been: pregnant, addicted to opiates, enrolled in the program for at least 15 days, and if their delivery took place at Montpellier Hospital. We recorded how often they came to prenatal care, drug-taking behavior, social and economic level, and obstetrical and neonatal outcomes.
Results |
The study included 114 women. Those receiving drug substitution at the onset of pregnancy mainly saw general practitioners (64/89 at the beginning of pregnancy), who most often prescribed buprenorphine (70/105 at the end of pregnancy). More than two thirds of patients (n=78) abused several substances. Heroine abuse decreased (p < 0.01) over pregnancy, and social and economic level rose (p < 0.001). Mean gestational age at delivery was 38.5 weeks. Neonatal withdrawal syndrome remained an important problem and required treatment in 89 infants (78%). No mothers abandoned their infant.
Conclusion |
Multidisciplinary prenatal care with medical, social, and psychological support can decrease opiate abusers' risks during pregnancy even when the drug treatment program is essentially unsupervised.
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 11-C1
P. 1571-1580 - novembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?