La spirométrie est un examen clé dans le diagnostic de l’asthme permettant le diagnostic, l’évaluation et le suivi. Le but est de déterminer le profil spirométrique de l’asthme allergique en général et en fonction de l’allergène.

Une étude rétrospective portant sur 1500 dossiers des patients porteurs d’un asthme allergique confirmé par un test cutané ou un dosage des IgE spécifiques positifs entre la période allant de 1996 au 2016 suivis et/ou hospitalisés au service ce pneumologie CHU FB Monastir/Tunisie.

L’EFR a été réalisée chez 1374 patients (91,6 % des cas) au cours de la première consultation ou pendant le suivi. Un syndrome obstructif a été observé chez 459 patients (33,4 %), il était sévère (VEMS<60 %) chez 60 patients (4,4 %). Le test de réversibilité aux bronchodilatateurs (BD) a été réalisé chez 308 patients, soit 67 % des cas ayant un TVO ; 56,1 % avaient un TVO réversible. La provocation bronchique non spécifique a été réalisée chez 54 patients. Ce test était positif chez 40 patients soit 74 % des cas, dont 24 avaient une hyperréactivité bronchique (HRB) sévère (dose de métacholine inférieure ou égale à 500μg). Parmi les patients, 25,9 % avaient une baisse des débits périphériques. Un TVO était observé chez 5,3 % à 7,9 % des cas selon l’allergène. Le taux le plus élevé était observé dans le groupe des asthmatiques aux blattes sans différence statistiquement significative. La présence d’un TVO n’influence pas la répartition des allergènes. L’asthme aux moisissures était associé d’une façon significative à la valeur la plus faible du VEMS (p=0,02). Les sujets poly-sensibilisés avaient un taux plus élevé des TVO que ceux mono-sensibilisés sans être statistiquement significative.

La pratique de la spirométrie reste un examen de routine dans l’asthme allergique dans sa forme sévère. Il peut orienter vers une allergie à la moisissure.