Asthme & obésité - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Les effets délétères de l’obésité chez les asthmatiques sont reconnus. Son impact précis dans le contrôle et la sévérité de l’asthme n’est pas toujours évident.
Méthodes |
Le but de notre étude prospective est de déterminer la fréquence et les conséquences de l’association asthme–obésité chez 330 patients asthmatiques traités par corticoïdes inhalés (69♂, 261♀) qui ont bénéficié d’explorations fonctionnelles respiratoires et d’investigations biologiques. Les patients sont répartis en 2 groupes G1 [(n=158) ; IMC<30kg/m2] et G2 [(n=172) ;≥30kg/m2].
Résultats |
L’âge médian (52 ans) est comparable entre G1 et G2. La prédominance est féminine (79 %). La durée d’évolution de l’asthme (˃20 ans) est plus fréquente en G2 (79,8 %) vs G1 (53,2 %). La fréquence des comorbidités inhérentes ou associées aux 2 pathologies est plus élevée en G2 (52 %) vs G1 (24 %). Les exacerbations annuelles et l’asthme sévère (stades III et IV) sont prévalents en G2 vs G1 et les différences sont très significatives (p<0,01). L’asthme est mieux contrôlé dans le 1er groupe (38,8 %) vs G2 (25,1 %). Des corrélations significatives (p<0,01) sont notées entre la sévérité de l’asthme et son contrôle d’une part et le degré d’obésité d’autre part. L’inflammation systémique inhérente à l’obésité et les troubles ventilatoires induits conditionneraient la qualité du contrôle de l’asthme.
Conclusion |
L’obésité, facteur confluant majeur, prédisposerait à la survenue de pathologies respiratoires et/ou contribue à leur aggravation, conduisant ainsi à un problème de santé publique dont la prise en charge est parfois délicate et très dispendieuse.
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Vol 12 - N° 1
P. 85 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.