Actuellement la technique de référence pour rechercher les anticorps antinucléaires (AAN) est l’immunofluorescence indirecte (IFI) sur cellules HEp-2. La qualité de ce dépistage est très dépendante du choix des lames, de l’anti-immunoglobuline utilisée et de la subjectivité de la lecture. Différents aspects de fluorescence nucléaire peuvent être observés, soit dans le nucléoplasme (homogène, moucheté ou nucléolaire), soit sur l’appareil mitotique cellulaire. Les images des anticorps antinucléaires les plus fréquents (anti-ADN, anti-ribonucléoprotéines…) sont ici présentées. Les aspects de la fluorescence peuvent orienter les examens complémentaires en permettant d’identifier la cible de ces anticorps. Leur spécificité antigénique et leur titre sont autant d’éléments d’aide au diagnostic et au suivi des maladies auto-immunes systémiques puisque certains AAN sont fortement associés à une connectivite. Cependant, la présence d’AAN à titre faible dans la population saine, et dans d’autres maladies non auto-immunes, fait que leur interprétation repose sur la confrontation des résultats biologiques et des données cliniques du patient en tenant compte de l’âge et du sexe.

The gold standard for the detection of antinuclear antibodies (ANA) is the indirect immunofluorescence assay (IIF) using HEp-2 cells. The quality of the screening is highly dependent on the chosen slides, the used anti-immunoglobulin and the subjective reading. Several nuclear fluorescence patterns can be observed, either in the nucleoplasm (homogen, speckled or nucleolar) or on the mitotic apparatus. The most frequent ANA (anti-DNA, anti-ribonucleoproteins…) and their typical fluorescence patterns are described. Depending on the different fluorescence patterns, second level assays can be selected to identify the target antigens. Determining the antigen specificity of ANA and their titers are important steps towards the diagnosis of systemic auto-immune diseases and their monitoring since some ANA are dramatically linked to some connective tissue diseases. Nevertheless it is well known that healthy people, or patients with many other non autoimmune diseases, sometimes have ANA at a low titer. Therefore, the diagnosis value of ANA determination heavily depends on the clinical presentation of any patient taking into account age and gender.