Rythmes circadiens dans la polyarthrite rhumatoïde - 12/01/20
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Résumé |
Sous l’action d’horloges biologiques situées dans le système nerveux central (SNC) et de cellules périphériques, les rythmes circadiens (prix Nobel de médecine 2017), régulent diverses activités du quotidien, notamment le sommeil, les heures de repas, le métabolisme énergétique et des fonctions immunitaires et endocriniennes associées à des maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde (PR). Dans la PR, les rythmes circadiens agissent sur certaines fonctions cellulaires comme la synthèse et la libération nocturnes de cytokines et chimiokines pro-inflammatoires, la migration cellulaire vers les tissus inflammatoires, la phagocytose ou la prolifération des cellules, toutes ces fonctions connaissant un pic d’activité tard dans la nuit. Dans un contexte d’inflammation chronique tel que la PR, l’amplitude du rythme circadien du cortisol endogène anti-inflammatoire n’est pas augmentée tel qu’attendu et souhaité, ce qui indique une diminution de la sécrétion nocturne de cortisol sous l’effet du stress surrénalien chronique induit par la maladie. Il a été démontré que la prévention et le traitement de l’hyperactivité nocturne des cellules immunitaires associée à une poussée de synthèse de cytokines et aux symptômes cliniques matinaux de la PR, étaient plus efficaces lorsque les glucocorticoïdes exogènes étaient disponibles au milieu de la nuit (libération nocturne). Les impressionnants résultats positifs observés chez des patients atteints de PR recevant de la prednisone à libération nocturne modifiée et une chronothérapie à faible dose semblent applicables à d’autres agents tels que les AINS et DMARD conventionnels ; des résultats expérimentaux et cliniques positifs ont en effet été constatés avec une administration quotidienne nocturne de méthotrexate. Il est intéressant de signaler qu’une étude très récente a montré que le méthotrexate induisait une régulation positive d’importants gènes circadiens cellulaires, provoquant l’apoptose de fibroblastes synoviaux. L’étude du lien entre les rythmes circadiens de la maladie et la chronothérapie dans la PR est prometteuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rythmes circadiens, Polyarthrite rhumatoïde, Glucocorticoïdes, Maladies du tissu conjonctif, Méthotrexate, Chronothérapie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 87 - N° 1
P. 11-17 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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