Blood is apart from the rest of the tissues as this fluid is overseen by basic and applied life and humanistic sciences. Blood is the essence of human functioning. It is the object of one of the most commonly known cancers, leukemia. It is life-saving in transfusion – a property that also gives blood a special credit and questions blood as a valuable merchandise or as no ones’ property but common good. But blood is also scandalous after the tainted blood affair in the 1980s and 1990s. Blood is further inseparable from most religious practices, both forefront and hidden (magic cults). It is frightening as it is versed in legitimate and illegitimate combats; it is poured to compensate offenses or debts in many civilizations. Any time blood comes forefront, rationale science leaves it to irrational digressions. Even the very same life-saving transfusion, is beaten by groups of opponents on religious grounds. Further, at a time blood cells and molecules are scrutinized, no one can claim having a complete understanding of what blood is, off the vasculature, as – to study it – one has to alter it. The study of blood is fascinating for all colleges of an academy and not many topics can share this property: chemists, physicists, geneticists, physiologists, medical doctors, philosophers, ethicists, theologians, artists, historicists, anthropologists, sociologists, etc. have all contributed to depict different, specific, aspects of blood. The present review aims at merging different aspects of blood to give pathophysiologists a platform to better understand fears and hopes related to this special tissue, when dealing with patients of theirs.

Le sang est à part des autres tissus en ce sens que son étude relève tout autant des sciences fondamentales et appliquées que des sciences humaines. Le sang est au carrefour du métabolisme chez l’homme. Il est la cible d’un des cancers les plus connus et redoutés, les leucémies. Il sauve au travers de la transfusion, une qualité qui confère au sang une aura particulière, mais aussi qui ouvre la porte aux questions sur son identité en tant que bien (possiblement marchand) ou en tant que bien public. Le sang a été associé à un scandale sanitaire dans les années 1980 à 1990. Le sang est inséparable de la plupart des religions et pratiques religieuses, tant sur le devant de la scène que de façon occulte dans les rites magiques. Il est source de frayeurs quand il est versé dans les combats, légitimes ou illégitimes ; il est aussi versé en compensation de dettes d’honneur dans de nombreuses civilisations. Chaque fois qu’il est question de sang, l’aspect rationnel et scientifique peut laisser le champ aux digressions irrationnelles. Et c’est aussi le cas pour la transfusion salvatrice de vies qui trouve des groupes de personnes qui s’y opposent sur des bases religieuses. De plus, alors que l’intimité du sang est scrutée sur les plans cellulaires et moléculaires, on ne connaît pas le sang dans son entité essentielle, le sang qui circule en contact avec les vaisseaux, car pour l’étudier, on le modifie. L’étude du sang fascine tous les collèges du monde académique : chimistes, physiciens, généticiens, physiologistes, médecins, philosophes, éthiciens, théologiens, artistes, historiens, anthropologues sociologues, etc. ont tous contribué à illustrer et décrire certains aspects particuliers ou spécifiques du sang. Cette revue ambitionne de faire converger un certain nombre de ces aspects, afin de fournir aux physiopathologistes une nouvelle plateforme de connaissances et les aider à mieux appréhender les espoirs et les peurs inhérentes aux victimes de maladies du sang et leurs proches.